Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une audioproth­ésiste à l’écoute

Celui qui tient bon la barre Habillée de dynamisme

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Naviguer certes, mais sans jamais divaguer. Depuis sa naissance à l’hôpital Bonnet en 1989, Nicolas Marty, 31 ans, a beau avoir pris le large quelque temps pour ses études à Aix-en-Provence et Marseille, Saint-Raphaël demeure son port d’attache. Ça tombe bien : il a hérité de la délégation de la mer, du littoral et de la régie des ports de la cité de l’Archange. « Une délégation très technique avec des enjeux majeurs », souligne cet avocat en droit maritime, alternant les déplacemen­ts profession­nels entre la cité phocéenne et son bureau raphaëlois. Une passion pour le nautisme transmise par son grand-père, Gérard Marty, adjoint aux sports de Georges Ginesta. « On prenait souvent le bateau. J’ai ensuite fait de la voile et travaillé à la régie des ports pour mes jobs d’été », explique le délégué départemen­tal de l’UDI dans le Var depuis février 2019.

« Dans le grand bain »

Pour autant, ce poste sera sa première expérience politique. « Le maire me savait connaisseu­r et intéressé par ce secteur que je considère

Déformatio­n profession­nelle diront certains ; qualité innée répondront les autres. La nouvelle élue raphaëlois­e, Élodie Marcandell­a, 32 ans, avance qu’« être à l’écoute » fut sa principale motivation au moment de se lancer dans l’aventure municipale. Quoi de plus étonnant pour une audioproth­ésiste ? Qui plus est, déjà engagée dans plusieurs associatio­ns locales. Soit de défense des commerçant­s, comme l’Arcor ou la Jeune Chambre Économique de la Cavem, soit dédiées à l’entreprena­riat et à la condition des femmes avec Soroptimis­t.

« S’engager, c’est naturel »

Cette « Raphaëlois­e de souche », comme elle se définit, fille d’une pharmacien­ne « et donc baignée dans le monde médical depuis petite » a toujours voulu aider et soigner. D’où cet itinéraire tout tracé depuis sa naissance à la clinique NotreDame, qui passe par l’école du Petit Défends au lycée Saint-Exupéry, avec – déjà – une option Physique en Terminale S, et des années collège partagées entre Alphonse-Karr et Stanislas. S’ensuit un BTS Optique à Montpellie­r où l’étudiante d’alors découvre en parallèle l’audioproth­ésie. « Coup de foudre pour les deux primordial. On arrive à SaintRapha­ël par la route, la voie ferrée, mais aussi par la mer. Les ports sont notre vitrine », martèle l’ancien élève de l’école Camail – du centre, à son époque – du collège Alphonse-Karr et du lycée Albert-Camus. Sûr de lui, derrière sa barbe de trois jours, il a déjà saisi « la responsabi­lité qui lui incombe avec les enjeux de la réouvertur­e du littoral après la crise du Covid-19. Tout de suite dans le grand bain ! 34 kilomètres de côte et quatre ports de plaisance ce n’est pas rien ». Licencié au club nautique pour du sport de compétitio­n dans sa jeunesse, il voit le Lion de mer comme « la plus belle image de la ville. Surtout au soleil couchant ».

D’aucuns sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche, d’autres avec des cintres en métal dans les mains. Certains s’y complaisen­t, d’autres refusent être des « fils de ». Si à 27 ans, Elena Jacquot dirige – déjà – deux magasins sur la place Coullet, elle fait plutôt partie de la seconde catégorie : celle des cintres et de sa propre destinée à prendre en main. Un profil qui a plu, au sein de la majorité raphaëlois­e, à l’heure de lancer cette nouvelle mandature. Jusqu’à lui confier la délégation du commerce et du tourisme. « Membre de l’Arcor, dès que je voyais le maire, je lui disais : “il faudrait faire ci”, “en faisant ainsi on pourrait réfléchir différemme­nt”», se souvient la responsabl­e du magasin Caroll et cogérante avec son amie d’enfance, Sarah, des Enfants terribles, enseigne pour nourrisson­s ouverte en décembre. « C’était notre rêve commun depuis longtemps et je ne voulais pas qu’on pense : elle tient un magasin parce que sa maman l’a géré dans le passé. Donc j’ai créé le mien. Surtout que j’ai commencé par faire le ménage pour monter petit à petit les échelons spécialité­s ! Ensuite, j’ai tout de suite voulu revenir à Saint-Raphaël, poursuitel­le, depuis son magasin installé à côté de la gare. J’aime ma ville. Et quand on aime, s’engager, c’est naturel. Cette arrivée en politique, je la vois surtout comme une suite de mes autres engagement­s. » Dans un quotidien partagé entre son bébé de cinq mois, des cours de piano chez elle « dès qu’elle peut » ou au conservato­ire « une fois par semaine », et surtout beaucoup de nature, la dynamique brune sera en charge de la régie des parkings, du commerce et de l’office de tourisme. « J’aborde cette mission comme ce que je fais au quotidien : être à l’écoute et faire remonter. À l’Arcor et, maintenant, au niveau de la mairie. Que ce soit les remarques des clientes, vu que l’on parle beaucoup, mais aussi celles des commerçant­s voisins », prévoit la passionnée de randonnée. Qui fait de la pointe de l’observateu­r, sur le pic du Cap roux, son refuge favori « pour l’exercice physique et pour le calme, face à la mer et les roches rouges une fois arrivée. » L’ouïe et la vue, deux sens essentiels pour cette audioproth­ésiste désormais élue. en huit années. »

« Se plaindre c’est beau, mais il faut s’engager »

Cette même logique l’a poussée à se rendre à la faculté de droit montpellié­raine à la sortie du lycée Saint-Exupéry, après des classes faites à l’école et collège Stanislas puis de l’Estérel. « La ville me manquait, d’où ce BTS en alternance, à la CCI de Saint-Raphaël », développe celle qui fut une sportive très éclectique par le passé (boxe, athlétisme, ski...). « Mais je n’ai plus le temps », regrette-t-elle.

Pas la langue dans sa poche et très volontaire lorsqu’il s’agit de dynamiser le centre-ville, mais à la fois timide le reste du temps, la profession­nelle justifie son engagement : « Je me suis juste imposée ce que je conseillai­s aux autres commerçant­s. Se plaindre, c’est facile, mais il faut s’engager pour changer la donne et avancer ensemble. » Avec pour objectif que son « fils (2 ans et demi) ne dise pas plus tard : ma ville est morte, il n’y a rien à faire ». Sacré programme. Pour son petit, sa ville et ses commerces.

 ??  ?? Membre de l’Arcor et déjà à l’écoute des commerçant­s raphaëlois, Élodie Marcandell­a voit sa présence sur la liste comme la continuité à son engagement.
Membre de l’Arcor et déjà à l’écoute des commerçant­s raphaëlois, Élodie Marcandell­a voit sa présence sur la liste comme la continuité à son engagement.
 ??  ?? Les connaissan­ces juridiques et la passion de Nicolas Marty pour le nautisme justifient son engagement.
Les connaissan­ces juridiques et la passion de Nicolas Marty pour le nautisme justifient son engagement.
 ??  ?? Elena Jacquot, déjà très active dans ces deux commerces raphaëlois, ne voulait pas en rester là.
Elena Jacquot, déjà très active dans ces deux commerces raphaëlois, ne voulait pas en rester là.

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