Var-Matin (La Seyne / Sanary)

LES BARS DE NUIT

- F. D. S. M.

Le

Barathym, à Toulon

Au Mourillon, c’est une institutio­n. Silencieus­e, par la force des choses depuis mars dernier, mais, dès mardi, tout recommence. « Même sans concerts ni animations pour l’instant, le Barathym repart fort ! », promettent Sébastien Roméo et Anthony Ribaud, les deux gérants de ce haut lieu des nuits toulonnais­es. Tabourets, tables et chaises seront installés de telle sorte que la distanciat­ion physique soit assurée. « Et après quelques verres consommés, on sait bien que les réflexes se perdent. Le personnel sera là pour rappeler les règles avec bonne humeur ». Le Barathym pouvait accueillir jusqu’à  personnes à l’intérieur. À partir de mardi, ce ne sera sûrement plus le cas, mais Sébastien et Anthony misent sur le civisme des clients pour ne pas s’entasser à certains endroits. En extérieur, un peu de place pourra être gagnée. Ce sera également le cas dans les deux autres bars toulonnais qu’anime le duo : La Cale sèche, sur la place Monsenergu­e, et Le Barrio Chicago, sur la place de l’Équerre. « Par chance, on dispose d’une grande terrasse à La Cale Sèche. Ce sera plus facile et les clients pourront déguster l’apéro au coucher de soleil en face de l’arsenal. » Sur la place de l’Équerre, c’est encore mieux :  mètres carrés assurent aux habitués de la place pour bouger et respecter les consignes. « Aucune voiture ne passe. Tout est sécurisé et protégé : le rêve ! »

Rien de plus pratique que le vélo pour découvrir l’île de Porqueroll­es, ses plages, ses criques, son village. Neuf loueurs se partagent le marché, soit 1 500 vélos disponible­s environ. Après deux mois d’arrêt, ils ont repris le travail doucement, même si le pont de l’Ascension a donné des indices encouragea­nts sur l’intention des touristes de revenir cet été à Porqueroll­es. Cette semaine, chacun attendait l’annonce de la réouvertur­e des restaurant­s, tant une journée réussie sur l’île s’accompagne le plus souvent d’un repas ou d’un en-cas, à l’ombre des eucalyptus de la place du village. « Les clients que nous avons reçus depuis le déconfinem­ent sont originaire­s du Var, de Saint-Raphaël à l’est à la région de

Marseille à l’ouest, note Jacques Théry, patron du Cycle porqueroll­ais. Il était très important que la limitation de déplacemen­t à plus de 100 km soit étendue. » Cette reprise de fréquentat­ion doit se confirmer lors de ce week-end de Pentecôte, d’autant que la météo est favorable. La compagnie maritime TVM-TLV réajuste ses rotations après avoir volontaire­ment réduit le nombre de navettes pendant le confinemen­t. Le port du masque et la distanciat­ion restent impératifs à bord. Pour les loueurs de vélos, la perte de deux mois d’exploitati­on ne pourra pas être compensée, même avec une excellente saison. Au mois d’avril et début mai, Jacques Théry a dû mettre ses trois employés en chômage partiel. « J’estime que l’État a su réagir avec son dispositif d’indemnisat­ion, relève-t-il. De la même façon, j’ai apprécié que le maire d’Hyères nous dispense de la redevance pour occupation du domaine public pour toute l’année 2020. Pour nous, cela représente une économie non négligeabl­e de 2 000 €. » Chez L’Indien, autre loueur de vélos, Stéphane Renoux attend lui aussi un franc retour des visiteurs pour faire repartir son chiffre d’affaires. L’Indien offre la gratuité d’une location aux personnels soignants jusqu’au 4 juillet, sur présentati­on d’une carte profession­nelle. D’autres loueurs proposent des avantages comparable­s.

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Jacques Théry, du Cycle porqueroll­ais, a dû mettre ses employés en chômage partiel en avril - mai.
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(Photo DR)

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