« On s’est senti très très loin de nos clients »
« Nous sommes des commerçants comme les autres, sauf que nous n’avons pas de locaux commerciaux », pose Alain Vella en préambule. « Le confinement n’a pas été plus facile pour nous. Il a fallu jongler avec les commandes de stocks, les charges, le manque de rentrée d’argent et l’absence de contact avec la clientèle. »Dansla famille et la belle-famille Vella, la vente sur le marché se transmet. « On aime travailler en plein air. Le contact. Pendant cette période, on s’est senti très très loin de nos clients », ajoute Alexandra, son épouse. « J’ai remarqué quelque chose de curieux... Je fais les marchés depuis plus de ans, nous avons nos habitués, des fidèles qui viennent acheter nos chaussures ou nos couteaux de fabrication française mais ils ne peuvent pas se rattacher à un nom de boutique, à notre nom, à un numéro de téléphone. Le contact a été totalement rompu. » Le vice-président du syndicat des professions non sédentaires a décidé de revoir la copie de ce côté-là. « Nous allons étudier la question des réseaux sociaux (Facebook, Instagram...). Jusqu’à présent ce n’était pas mon truc, mais pourquoi pas ! » Quant au retour après la crise sanitaire liée au Covid-, il le prend avec pragmatisme. « C’est certain que les premières semaines, nous sommes plutôt dans des chiffres d’hiver. Il n’y a pas autant de passage qu’avant. Surtout sur les communes littorales sans touristes. Nous restons toutefois confiants. Ça va revenir. »