Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Pas d’accord entre Nathalie Bicais et Sandra Torres

Les conditions posées par l’une en vue d’une alliance sont jugées inacceptab­les par l’autre. Sandra Torres annonce poursuivre son chemin avec Serge Daninos

- M. G.

Une entrevue à quatre vendredi. Puis un tête-à-tête samedi. Et au final, pas d’accord. Les deux femmes têtes de liste pour les élections municipale­s, membres du même parti et qualifiées pour le 2e tour, ont bien engagé des discussion­s ce week-end. Mais la rencontre entre quatre yeux qui s’est déroulée samedi à Tamaris, à l’atelier de Nathalie Bicais, aura visiblemen­t été celle de la dernière chance. Durant près d’une heure, la chef de file de la Coalition, arrivée en 2e position au soir du 1er tour derrière le maire sortant, affirme avoir « tendu la main » à Sandra Torres, qui a fusionné sa liste avec celle de Serge Daninos et appelé sa “concurrent­e” à rejoindre cette nouvelle alliance. En vain. « J’ai proposé à Mme Torres de nous rencontrer car je considère qu’en tant que conseillèr­e régionale, membre comme moi du parti LR, elle a sa place au sein de la Coalition et est compatible avec le projet porté par notre liste », relate Nathalie Bicais. Qui explique avoir fait une propositio­n à son homologue afin de trouver un terrain d’entente : « Nous lui proposons de nous rejoindre en étant 3e sur notre liste ». Mais l’argument n’a pas convaincu Sandra Torres qui, de son côté, souhaitait obtenir 50 % des places sur la liste, le poste de 1ère adjointe pour elle-même, et la 2e position pour Serge Daninos (à la place de J.- P. Colin).

« Un chantage »

« Mme Torres met ce préalable à toute discussion (…) et nous propose des conditions déraisonna­bles

Malgré deux entrevues, vendredi et samedi, Sandra Torres et Nathalie Bicais ne sont pas parvenues à un accord en vue du deuxième tour des municipale­s. », estime Nathalie « chantage », et s’interroge Bicais, qui considère que sur « ce qui anime » sa vis-àvis. « remplacer les uns par les autres Car au sein de la Coalition, pour des arrangemen­ts on estime que si Sandra politicien­s n’a jamais dupé les Torres avait voulu faire électeurs ». Au vu des demandes échouer cette tentative formulées par la conseillèr­e d’union, elle ne s’y serait pas régionale, l’élue prise autrement. départemen­tale n’hésite Faux, répond l’intéressée, qui d’ailleurs pas à parler de juge que la solution qu’elle proposait était « une garantie de victoire ». Et d’assurer qu’elle s’inscrit dans « une démarche sincère dont le seul but est de battre le maire sortant. Mais cette chance n’a pas été saisie ».

« Des limites à ne pas franchir »

La rupture semble donc consommée. Du moins pour Sandra Torres, qui avait demandé à Nathalie Bicais d’accepter ses conditions avant samedi soir 21 h. «Je n’ai pas eu de retour, préciset-elle. Mon rapprochem­ent avec Serge Daninos constitue visiblemen­t un obstacle insurmonta­ble pour Nathalie Bicais et ses amis, bien que ce soit l’inverse du souhait des Seynois ». Et d’annoncer qu’elle déposera, demain, sa liste avec Serge Daninos. Malgré tout, Nathalie Bicais assure que sa porte reste ouverte. « Je n’écarte aucune hypothèse pour préserver les meilleures chances de réussite, déclare-t-elle, mais il y a des limites que je ne franchirai pas ». Par exemple ? « Accepter des conditions qui ne préservera­ient pas la cohésion de mon équipe ». Pour autant, l’élue départemen­tale se dit prête à discuter « jusqu’au bout ». Jusqu’à la clôture du dépôt des listes, demain à 18 h. Voire au-delà, tant l’histoire politique locale a montré qu’un retourneme­nt de situation est toujours possible avant le jour du vote. Comme en témoigne le souvenir d’un candidat (Patrick Martinenq) qui, en 2008, avait déposé sa liste pour le 2e tour, avant de se désister in extremis pour un autre (Marc Vuillemot)...

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(Photos doc D. Leriche)
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