Tourisme : à partir du 15 juin, bienvenue à nos voisins européens !
« Cet été, je visite la France. » Ce message était d’abord destiné aux Français, appelés à rester dans l’Hexagone aux prochaines vacances. Avec l’annonce par le Premier ministre, le 28 mai, de l’ouverture probable des frontières intra-européennes au 15 juin, nos proches voisins européens devraient revenir aux terrasses, sur les plages, les hôtels et restaurants désormais rouverts. Leur présence pourrait sauver la saison. Et faire tourner les indicateurs au vert dans une situation jusque-là bien incertaine. Quant à d’éventuelles mesures imposées aux étrangers à leur arrivée, par exemple une quatorzaine, cela reste à chaque pays d’en décider. Ceci en attendant « la phase 3, le 22 juin, qui devrait lever les verrous, avec la possible ouverture des frontières extra-européennes, selon la situation sanitaire ». « Depuis l’annonce d’Édouard Philippe, on envoie des messages de réassurance et de bienvenue à la clientèle belge et celle des PaysBas, touristes déjà amoureux de la France. Plus qu’un été de conquête, nous visons la fidélisation », a résumé hier Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au tourisme, à l’issue de sa réunion hebdomadaire avec les représentants du secteur.
Les réservations en hausse
Ce début de visibilité retrouvée, combinée aux mesures de la phase 2 du déconfinement, produit déjà des effets. Dans les campings, « depuis jeudi, on a triplé le nombre de réservations en rythme journalier », a signalé Nicolas Dayot, président de la Fédération de l’hôtellerie de plein air. « Sur les réservations en ligne pour l’étranger, on est à 20 % de celles qu’on avait à la même période l’an dernier » ,a indiqué Valérie Boned, secrétaire générale des Entreprises du Voyage, fédération regroupant les agences de voyages. Car la France n’est pas la seule dans la course à la séduction : l’Italie, qui rouvre ses frontières aujourd’hui (lire ci-contre), ainsi que la Grèce, la Croatie, ou encore l’Espagne et le Portugal, sont également sur les rangs. Le secrétaire d’État a par ailleurs prévu de se rendre en Corse, destination phare du tourisme français. « Comme pour l’Outre-mer, on travaille à des tests 48 heures avant et une semaine après l’arrivée, pour relancer l’activité sans risque sanitaire ».