L’unanimité de début semble s’effriter
Le bâtonnier de l’ordre a pris ses distances avec le rassemblement, « un épiphénomène », dont il désapprouve la tenue, peu avant une réunion, demain, portant sur «l e redémarrage des affaires nouvelles ». Les avocats toulonnais avaient mené une grève dure et très suivie, pendant deux mois, début . L’unanimité d’alors semble s’effriter. Même si Jean-Michel Garry critique lui aussi l’inextricable « notice sanitaire du ministère », il estime qu’« une dynamique se met en place » avec le tribunal de Toulon. Selon lui, « c’est en train de refonctionner, dans des limites connues, car nous savons qu’il n’y a pas assez de personnel de greffe ». L’ordre des avocats a proposé de répertorier les dossiers en cours et de fournir un tableau d’enrôlement clé en main, pour les affaires qui seraient en état d’être jugées. La réponse est attendue jeudi.
Les moyens de la justice
Dans la salle des pas perdus, un avocat explique pourquoi il ne manifeste pas. « Le déconfinement n’a pas été anticipé, convient-il. Mais c’était difficile de le faire avant les annonces. Beaucoup de travail a été fait pendant le confinement, pour assurer les gardes à vue, les passages devant le juge des libertés et de la détention. Et tous les avocats n’étaient pas là. » Lui, s’en rapporte aux difficultés chroniques de l’institution. « On ne découvre quand même pas le manque de moyens de la justice, s’exclame-t-il. En temps de crise, cela devient plus criant. Faisons preuve de réalisme .»