Cinq villes encore indécises
Deux maires et un outsider
Hervé Stassinos, Bernard Pezery ou Lionel Riquelme ? Le 28 juin, dans les isoloirs, c’est la question que devront se poser les Pradétans. Cinq des sept candidats présents au premier tour auraient pu se maintenir. Trois seulement restent cependant en lice. Comme ils l’avaient annoncé, Laurent Bailloux (PS, PCF, EELV) et Frédéric Fiore (Un Pradet pour tous) ont décidé de se retirer et appellent à voter pour Bernard Pezery. Objectif commun : faire barrage à Hervé Stassinos (LR). Un appel inconditionnel pour Laurent Bailloux qui laisse cependant percer un peu d’amertume chez Frédéric Fiore. Il avoue en effet regretter que la liste Pezery « n’ait pas souhaité rassembler, en refusant la main tendue d’Un Pradet pour tous à de nombreuses reprises ».
Mathématique ou politique
Si les électeurs suivent à la lettre ces consignes de vote, l’affaire est entendue pour Bernard Pezery puisqu’il peut prétendre à 45 % des suffrages et arriver largement en tête.
Hervé Stassinos.
« On a de bonnes chances, sourit l’intéressé qui précise que, s’il n’a pas voulu toucher à sa liste et entrer dans le jeu des fusions, il a proposé d’intégrer des projets signés Bailloux ou Fiore à son programme. Membre des majorités de Roland Joffre, puis Claude Mésengroas, Bernard Pezery s’était assis durant deux ans dans le bureau du maire après la disparition brutale de ce dernier en 2012. Battu ensuite par Hervé Stassinos en 2014 d’une poignée de voix, il n’avait pas réussi à trouver sa place dans l’opposition et démissionné du conseil municipal en 2017. Cette fois, si l’addition de suffrages le pousse, il pourrait revenir à la mairie par la grande porte. Face à lui, Hervé Stassinos ne désarme cependant pas et avoue ne croire ni aux mathématiques, ni aux retours quand il s’agit de politique. Sur le front durant la crise sanitaire, il assure ne pas encore « avoir la tête à la campagne» et met en avant un bilan qu’il juge « solide » et qui a bousculé les petites habitudes du village. Modernisation des services municipaux, animations rencontrant un écho inattendu, budget participatif... Il compte capitaliser sur ses actions pour bénéficier de la « prime au sortant ». « Et les Pradétans ont apprécié puisque je constate que mon score au premier tour est meilleur que celui que j’avais réalisé en 2014, positive l’élu en espérant qu’une participation plus importante qu’au premier tour lui sera favorable. Reste qu’il doit aussi compter avec ses anciens alliés de la liste Riquelme. Eux aussi veulent leur part du bilan. Ce n’est qu’à la rentrée 2019, que cette dizaine d’élus de la majorité a fait sécession. À l’époque, l’équipe montée par Lionel Riquelme assurait « ne pas être dans l’opposition ». Durant la campagne, elle a clairement montré qu’elle n’était pas dans la majorité non plus... Une position d’équilibriste que Lionel Riquelme poursuit en revendiquant une partie du mandat, tout en interpellant, via différentes lettres ouvertes, la mairie sur sa gestion de la crise. Les 10 % qu’il a récoltés au premier tour, en lui permettant d’un cheveu de se maintenir, vont peser lourd sur l’issue du scrutin.
Premier tour ◗ Hervé Stassinos LR ◗ Bernard Pezery SE ◗ Frédéric Fiore SE ◗ Laurent Bailloux PS-PCF-EELV ◗ Lionel Riquelme , % ◗ Pierre Karbownik , % ◗ Jean-Louis Savarin
Modem-LREM
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RN
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