Finalement, ils sont quatre
Sauf nouveau rebondissement, les candidats au second tour seront un de moins ce matin : Gérard Achenza fusionne avec Francine Regazzetti. Mais perd Lanza...
Décidément, le début de la campagne du second tour est plein de rebondissements à Salernes. Et pour animer ce scrutin, Gérard Achenza n’est pas le dernier (1). L’adjoint aux travaux de Nicole Fanelli, soutenu par la maire, garant du mandat précédent mais au programme « novateur et tourné vers l’avenir », part désormais avec le maillot de favori à la faveur de la fusion opérée entre sa liste et celle de… Francine Regazzetti (18,19 %). Et non plus de Virginie Lanza, comme annoncé il y a quelques jours. Des explications s’imposent… Pour lancer la bataille municipale, Gérard Achenza avait, la semaine dernière, deux annonces d’importances à faire connaître. La première, c’était sa décision de stopper son activité d’élu pour se consacrer entièrement au sprint final. Une manière aussi de se détacher de l’étiquette “candidat de Nicole Fanelli”, qu’il réfute tout en assumant le bilan de la précédente mandature. La seconde, c’était la fusion de sa liste avec celle de Virginie Lanza, sixième du scrutin du 15 mars (8,18 %). Une alliance qui permettait au duo de l’emporter si l’on considère l’équation sous son angle mathématique.
« Une trahison » pour Virgine Lanza
Seulement voilà : pour asseoir son avance, Gérard Achenza n’en avait pas fini avec les mouvements de listes. C’est ensuite à Francine Regazzetti
qu’il a proposé une fusion. « Il y a une convergence dans les idées, dans les programmes, justifie l’ex-adjoint. Nous souhaitons tous les deux favoriser le tourisme et le dynamisme économique. » Bref, le rapprochement coulait de source. Mais pas pour tout le monde. Car Virginie Lanza ne l’a pas entendu de cette oreille. « Ça s’est fait sans concertation. J’aurais aimé être associée à la réflexion », explique-telle au moment de justifier sa volte-face. Car devant l’arrivée de
Francine Regazzetti, Virginie Lanza a décidé de brûler l’accord passé avec Gérard Achenza. Ce dernier regrettait hier la manoeuvre : «Les raisons du départ de Virginie Lanza sont strictement personnelles, elle a décidé de faire passer son intérêt personnel devant celui des Salernois. » Autre son de cloche du côté de la seule non-qualifiée au second tour : « J’avais accepté la sollicitation de Gérard Achenza dans l’intérêt des habitants du village. Mais il n’a pas respecté les modalités de fusion. » Dans le détail, sur trois les colistiers qui devaient intégrer la liste de l’adjoint aux travaux, une personne avait « disparu » de la liste après les négociations avec Francine Regazzetti. « Il fallait faire de la place pour ses 9 colistiers », souligne, amère, Virginie Lanza. Si ce chiffre n’est pas confirmé dans le camp Achenza (tout juste apprend-on que le poste de premier adjoint est promis à l’ex-tête de liste), ce qui est certain, c’est que le poste d’adjointe aux cérémonies et à la petite enfance, promit à Virginie Lanza, si toutefois elle était restée, est désormais vacant. « Face à cette trahison, je renonce à ce titre pour partir la tête haute, pour retrouver ma dignité et ma crédibilité. »
Cédric Dubois et Maurice Olivier en embuscade
Place donc au couple Achenza-Regazzetti. « Nous avons sensiblement les mêmes programmes, affirme cette dernière. Le rapprochement s’est fait naturellement. » Avec, mathématiquement, une vraie chance d’être aux affaires au soir du 28 juin. « C’est une chance pour les Salernois, pour un moment charnière, lance Gérard Achenza. Il ne faut pas rater les enjeux cruciaux qui s’offrent à nous. » Le second tour se fera donc à quatre. En plus du ticket Achenza-Regazzetti, Cédric Dubois est l’autre favori, fort de ses 22,34 %. Lui ne fusionne pas : « Je ne souhaite pas entrer dans les calculs politiques. Notre collectif veut aller au bout de notre projet. » Même chose Maurice Olivier, poil à gratter de la gauche salernoise, qui peut encore y croire... 1. Gérard Achenza est arrivé en deuxième position le 15 mars dernier, avec 20,57 % des suffrages exprimés. Derrière Cédric Dubois (22,34 %) et devant Maurice Olivier (19,96 %). Suivent Francine Regazzetti, JeanPierre Mombazet (qui se maintient au second tour malgré un score – 10,74 % – qui lui réserve un rôle d’opposant qui suffit à son ambition).