Deux des trois prochains rallyes partiront de Monaco
Pour doper l’économie du pays secouée par le Covid, l’Automobile Club de Monaco a décidé de rapatrier les départs du 5e e-Rallye Monte-Carlo et du 24e Rallye Monte-Carlo Historique
Voilà une décision qui va réjouir les hôteliers, les restaurateurs, les établissements de nuit et globalement tous les acteurs du tourisme de la Principauté, mais également des AlpesMaritimes voisines. L’Automobile Club de Monaco (ACM), en effet, dans le but d’apporter sa pierre à l’édifice du redémarrage économique de Monaco, a pris une décision forte : organiser « à la maison » le départ des deux prochains rallyes du calendrier : le 5e e-Rallye Monte-Carlo et le 24e Rallye MonteCarlo Historique. « Monaco a souffert pendant cette crise sanitaire, expose Christian Tornatore, le commissaire général de l’ACM. Aucune épreuve automobile, parmi les plus importantes de l’année, n’a pu se dérouler au printemps. Nous avons donc décidé de nous concentrer exceptionnellement sur la Principauté, cette année. » Monaco sera donc, en totalité, la ville organisatrice de ces deux épreuves, en accueillant tous les concurrents, dès le départ, ce qui est nouveau, et jusqu’à l’arrivée, comme d’habitude. Une aubaine pour l’industrie hôtelière du pays et de la région voisine, compte tenu du nombre de concurrents et, particulièrement pour l’épreuve historique, de leur pouvoir d’achat.
Un coup de massue
L’ACM, avant d’annoncer sa décision hier, a évidemment pris la peine d’en informer les villes qui devaient accueillir les départs de ces épreuves automobiles. La première dans le calendrier est Valence, d’où devait partir le 5e eRallye, comme à son habitude. C’est d’ailleurs à la suite de cette décision que l’idée d’en faire de même pour l’Historique a surgi d’un virage. Et là, ce n’était pas une ville à qui il fallait annoncer la mauvaise nouvelle, mais six : Reims, Glasgow, Bad Homburg, Milan, Athènes et Barcelone. « Nous leur avons gentiment expliqué qu’en raison de l’épidémie de Covid, nous souhaitions organiser exceptionnellement le départ à Monaco, indique Christian Tornatore. Nous leur avons également promis que ce n’était qu’un “one shot”, que ces villes accueilleraient de nouveau le départ du e-Rallye et de l’Historique l’année suivante. » Là où la pilule a sans doute eu le plus de mal à passer, c’est à Reims, ville très impliquée depuis une trentaine d’années dans le Rallye Monte-Carlo Historique, d’où sont partis, cette année, 111 concurrents. C’est la plus grosse concentration de voitures, y compris devant Monte-Carlo (98 véhicules). « Ce sera la première fois en trente ans que le rallye historique ne partira pas de Reims, reconnaît Christian Tornatore. Ils ont pris cette nouvelle comme un coup de massue sur la tête, mais ils ont compris… »
L’Historique s’ouvre aux années -
Du 28 janvier au 3 février 2021, donc, départs et arrivées, tout se fera en Principauté. Comme à la belle époque. Pour le reste, rien ne change dans les deux épreuves automobiles. Ou presque rien. Les kilométrages et le nombre d’épreuves spéciales seront sensiblement les mêmes. La grande question qui se pose, maintenant, porte sur le nombre de concurrents qui vont s’engager. Pour l’e-Rallye, l’ACM n’est pas très inquiet (lire ci-dessous). En revanche, l’optimisme n’est pas le même pour le rallye historique. La faute à la crise du coronavirus, qui se double d’une violente crise économique. Alors, forcément, les sponsors seront probablement moins nombreux à soutenir des équipages, que lors des éditions précédentes. Christian Tornatore espère toutefois que l’ouverture de l’Historique, en 2021, aux voitures ayant participé au rallye de Monte-Carlo entre 1981 et 1983, compensera l’éventuelle érosion des concurrents, par l’apport de nouveaux participants au volant de Citroën Visa Super, Renault 5 Turbo, Ford Escort XR3 ou encore Renault 18 Turbo.
Le Turini pour finir
En janvier dernier, 320 voitures avaient ainsi pris le départ de l’Historique depuis sept villes différentes. Le 30 janvier 2021, un nombre encore inconnu de concurrents quittera l’esplanade du quai Albert-Ier, en direction de Valence. La compétition débutera à Buisles-Baronnies, dans la Drôme. À ce stade, le tracé des spéciales n’est pas encore arrêté. Mais l’apothéose de cette épreuve qui réunit les plus grands passionnés de sport automobile se déroulera, comme toujours, en Principauté. Les concurrents débarqueront sur le port Hercule le mardi 2 février, avant l’ultime épreuve nocturne du Turini. Comme toujours.