Une appli pour plonger dans le passé industriel londais
Disponible depuis quelques jours, l’application Archistoire Destination La Londe permet une balade virtuelle à la découverte de l’histoire et du patrimoine sur le thème, de la Mine à l’usine
Lorsqu’on se prélasse aujourd’hui sur le sable de l’Argentière, difficile d’imaginer qu’il y a plus d’un siècle, à quelques mètres de là, des mineurs suaient sang et eau dans des mines de zinc de Victor Roux. Un passé dont il ne reste plus beaucoup de traces, et pourtant intimement lié à l’histoire de la ville et à son développement. « Un patrimoine local, industriel et minier, insoupçonné pour une commune du littoral », explique Nathalie en charge du patrimoine à l’office de tourisme intercommunal. Afin de faire découvrir au plus grand nombre et « de manière ludique », l’application Archistoire Destination Var – portée par le Conseil d'architecture d'urbanisme et d'environnement (CAUE) Var et développée par l'agence varoise d'ingénierie culturelle 9b + qui met sa créativité au service de la valorisation des territoires – propose ce plongeon dans le temps qui permet de revivre l'histoire industrielle de La Londe à travers ses sites phares. Au cours d’une balade autonome en réalité virtuelle de 90 min longue de 4 km, onze sites à l'intérêt culture et patrimonial fort permettent ce bon dans le passé avec « des décors retravaillés, des cartes postales replantées dans leurs décors, de l'audio, des témoignages, des bruitages… L’objectif est de les mettre à profit du public et par la même occasion les préserver », ajoute Nathalie. Une expérience adaptée a un public plus large que celui des visites de la mine et aux scolaires. « Le patrimoine minier s'étale sur toute la commune, ce parcours virtuel permet de mettre les sites en connexion et de faire mieux connaître cette histoire. »
Forcer à l’observation
Une histoire qui lie entre autres la plage de l'Argentière, la promenade des Annamites, la cité des Bormettes et l'usine Schneider, et qui a séduit le maire François de Canson, « ravi qu'on soit les premiers »etqui« espère que d’autres vont suivre. Il s’agit d’une nouvelle offre touristique. Je crois à l'association de l'image et de la culture » souligne-t-il. Si la ville de Toulon a été précurseur pour l’application Archistoire, La Londe est la première commune à intégrer « Archistoire Destination Var ». « Bientôt Saint-Tropez, on travaille aussi avec le village de Collobrières » précise Wilfrid Jaubert, directeur du CAEU Var. On veut créer une histoire originale, faire revivre des histoires qui dorment dans des cartons. C’est un travail collaboratif, le CAEU y est attaché. Il s’agit d’un outil complémentaire à ce qui existe déjà, pas là pour prendre la place de… » prévient-il. « C’est un objet technologique sur lequel la dimension principale est le contenu, ajoute Grégoire Chailleux de la société 9b +. Il est au service de l'histoire que veulent raconter les territoires et répond à l'attente des visiteurs. Ce qui fait la force c'est le contenu. L'expérience ne s'arrête pas à l'appli en elle-même, elle force à l'observation. » Car le but de cette application n’est pas de passer 1h30 le nez collé sur son téléphone. Bien au contraire. Il est le complément technologique d’une ballade ou l’imagination et l’observation restent les maîtres-mots.