Foyers de la charité : de nouvelles victimes ?
Le nombre de personnes se disant victimes d’abus du père Finet, co-fondateur des Foyers de la charité décédé il y a trente ans, a presque doublé, « confirmant des agissements graves », indique le père modérateur de l’OEuvre dans une lettre dont l’Agence France-Presse a obtenu copie hier. « Je puis vous dire qu'à ce jour, plus de vingt témoignages se sont ajoutés aux vingt-six évoqués », à la suite d’une précédente enquête, écrit le père Moïse Ndione. Début mai, un rapport interne rendu public faisait état de femmes, la plupart mineures au moment des faits, se disant victimes d’abus physiques ou psychologiques lors de confessions. Ce rapport suivait l'établissement d'une commission de recherche indépendante décrété à la suite de plusieurs signalements et de la publication d’un témoignage dans la presse. En quelque mois, elle a récolté près de témoignages sur une période allant de à . La plupart se manifestent pour défendre le père Finet mais femmes, pour la plupart anciennes élèves de l'établissement scolaire de Châteauneuf-deGalaure (Drôme) et âgées de à ans au moment des faits, dénoncent son comportement lors de confessions. « Quatorze récits concordants attestent de touchers du corps de la part du père Finet et témoignages attestent de questionnements insistants et intrusifs à caractère sexuel », écrit la commission dans son rapport qui parle de « gestes déplacés »etd’« abus de pouvoir ». La commission a aussi reçu neuf témoignages concernant des abus possiblement commis par d’autres personnes, dont certains ont fait l'objet de signalement aux autorités judiciaires. Les Foyers de la charité, qui organisent des retraites spirituelles partout dans le monde, ont été fondés dans la Drôme en par le père Finet et Marthe Robin. L’institution compte foyers qui accueillent personnes par an. Des écoles ou hébergements de vacances sont rattachés également à certains foyers.