I-Vizion : la température prise jusqu’au creux de l’oeil La société gardéenne I-Vizion propose une solution dont la mesure de température des personnes se fait au creux de l’oeil, plus efficace selon elle que sur la peau du visage. Explications
La société gardéenne I-Vizion, créée à Toulon en 2004, spécialisée dans l’installation et la maintenance de systèmes de sécurité pour les professionnels (vidéoprotection, détection d’intrusion, contrôle d’accès), propose, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, une solution, selon elle, plus efficace que les autres pour la prise de température corporelle. Aux dires de son dirigeant Julien Hubert, les solutions habituellement proposées prennent la température sur la surface de la peau. Or, « La température sur le visage est en proie à des variables » : si la personne a pris le soleil, si elle vient de faire un effort physique, en fonction des courants d’air, de la température extérieure, de la tenue vestimentaire, des émotions ou du stress de la personne. « Quand la crise est arrivée, nous nous sommes demandé quel rôle nous pouvions jouer dans la sûreté électronique pour lutter contre le Covid. Nous avons contacté la totalité de nos fournisseurs et de nos partenaires, et consulté leurs catalogues. » Comme l’indique Julien Hubert, chez I-Vizion : « On ne fabrique rien. » Cette entreprise est plutôt un bureau d’études et cabinet conseils, experte clients sont des collectivités, des militaires, des groupes industriels, de grandes entreprises de transport… Son objectif est de répondre au plus près des besoins de ses clients, tout en repérant les meilleures technologies et les plus fiables sur le marché international.
Une mesure fiable à ,°C
C’est de cette façon qu’elle a découvert la marque FLIR, une solution déjà utilisée dans de nombreux pays et aéroports comme en Grèce, en Egypte, en Australie et à Honk Kong. Il s’agit d’une solution vidéo de prise de température, sans contact, du creux de l’oeil qui utilise des caméras thermiques et permet d’obtenir une mesure fiable à 0,08°C. Elle permet de traiter jusqu’à 30 personnes par minute entrant dans un établissement. Son protocole a été mis en place en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et différents ministères de la Santé dans le monde (Algérie, Maroc, France, Malaisie, Tunisie, Turquie, Émirats arabes unis). Cette solution a déjà fait ses preuves durant les épidémies de H1N1, de SRAS et Ebola. La difficulté ? « En France, les directives ne sont pas claires sur la prise de température. Il y a un flou », reconnaît Julien Hubert. En soulignant qu’il s’agit d’un « système passif. Il ne prend que la température de la personne. Il n’y a pas de reconnaissance faciale et d’utilisation des données personnelles. » Le système, facile à déplacer, peut aussi être intégré à une borne, ou être accrochée à un mur, ou encore mise sur un trépied. « Enormément de structures de la région sont intéressées », assure Julien Hubert, notamment les Ehpad. Cet appareil de mesure peut aussi intéresser les centres hospitaliers et le paramédical, les administrations, les écoles, les entreprises, les bateaux… Son unité de production, en Suède, impose toutefois un délai de quatre semaines d’attente. La société I-Vizion propose des modèles portatifs ou fixes à partir de 10 000 €, ainsi que d’autres solutions combinant prise de température corporelle, désinfection par les mais, ionisateur à ultrasons pour les vêtements et grille de désinfection des semelles de chaussures, utilisées dans les aéroports.