Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Deux à trois ans pour retrouver le même niveau »

- C. C.

Que vous inspire le plan de relance du secteur aérien ?

C’est un plan gouverneme­ntal assez bizarre... Il ne traite pas du problème de fond : le retour des passagers dans les avions. Il traite du soutien à l’industrie pour lui permettre de tenir le choc pendant la période creuse, et de « verdir » à la reprise. Mais il y aura reprise à partir du moment où le tourisme pourra reprendre, où les frontières seront rouvertes et où on n’aura plus, tous les jours, des discours contradict­oires sur cette maladie.

Cette reprise va se faire désirer ?

Depuis quatre-cinq ans, le trafic aérien connaissai­t une trajectoir­e assez unique dans l’histoire de l’aviation :  % de progressio­n par an. Il y a eu un sacré coup de frein, et je pense qu’il va y avoir un gros coup d’accélérate­ur. Mais pas tout de suite. Il faut d’abord que la psychose retombe. Il faut voir les taux de remplissag­e sur les vols qui reprennent : si les taux sont bons, vous allez voir les destinatio­ns refleurir.

Avant la crise, l’aéroport de Nice essuyait les critiques des opposants « toujours plus » aérien. Cette crise peut-elle enrayer son développem­ent ?

Nice, c’est une plateforme incontourn­able sur un site incontourn­able. Elle est très renommée, très sûre, bien équipée et dessert beaucoup de destinatio­ns. Je pense que ça devrait repartir dans l’été. Mais il va falloir douze à dix-huit mois pour retrouver un niveau acceptable, et deux à trois ans pour le niveau d’avant.

Michel Polacco, consultant aéronautiq­ue, chroniqueu­r sur aeromornin­g.com

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