Au volant contre une bonne conduite
La mairie subventionne des permis de conduire moyennent 60 heures dans le milieu associatif
Parmi toutes les missions de la Maison de l’Etudiant, celle consistant à piloter la bourse au « permis de conduire automobile », fait du donnant-donnant, le vrai moteur de cette aide municipale. Car outre les conditions administratives que doivent remplir les postulants, avoir entre 18 et 25 ans, être Dracénois depuis au moins deux ans ou bien encore attester une participation à la Journée défense et citoyenneté, ils doivent en échange d’un soutien financier de 700 euros, donner bénévolement de leur temps. Soixante heures en tout durant une année, dans une association locale de leur choix. Et de préférence caritative, humanitaire, sociale, environnementale ou culturelle. Immersion dans le social « C’est une véritable démarche sociale que nous leur demandons d’effectuer à cette occasion », explique Brigitte Dubouis, adjointe déléguée à l’enseignement. L’élue n’est d’ailleurs pas loin de penser qu’un passage par le monde associatif « peut même susciter des vocations ». A 18 ans, Iloa Fernandes s’en est déjà trouvé une : « aider les migrants car on ne parle ni on ne fait assez pour eux ». Son choix s’est donc porté tout naturellement sur l’association Rencontres avec le Tiers-monde, présidée par Emmanuel Charles, engagé depuis longtemps dans l’humanitaire hors frontières. Chez les deux autres bénéficiaires de cette douzième session de la bourse au « permis de conduire automobile », ce sera le Secours populaire pour Adrien Savel et l’Epicerie du coeur pour Rémy Dienne. Des choix en toute logique pour ces jeunes gens de 19 ans partageant un même credo, « c’est très important d’aider celles et ceux qui sont dans la difficulté ». Depuis lundi les voilà donc tous les trois en route pour apprendre à conduire à moindres frais, après un crochet par la Maison de l’étudiant où Brigitte Dubouis et Sylviane Nervi-Sita, conseillère municipale, leur ont remis leur sésame. Un livret dans lequel ils consigneront notamment leurs heures d’engagement bénévole que la directrice des lieux, Corinne Jeronne, compte bien affiner dans l’avenir : « on étudie la possibilité d’orienter les candidats des prochaines sessions, deux par an, en fonction des véritables besoins des associations que l’on contactera au préalable ». Pour l’instant ne reste plus qu’à souhaiter bonne chance à ces futurs conducteurs, tous bien décidés à décrocher leur examen, à l’instar de Rémy Dienne qui ne compte pas mettre le frein à main pour bûcher le code, « une bourse comme celle que la mairie nous offre ça se mérite et je vais tout faire pour réussir ».