Var-Matin (La Seyne / Sanary)

S. Torres et S. Daninos : « Un projet cohérent et crédible »

Ils ont fait ”l’union pour La Seyne”, nom donné à leur liste engagée pour le 2e tour. Leur alliance a défrayé la chronique. Sandra Torres et Serge Daninos s’expliquent

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Comment s’est nouée cette alliance entre vous ?

Sandra Torres : Chacun a consulté ses colistiers au lendemain du er tour, et pour tous, il a été évident que nous avions un destin commun, avec des valeurs communes : l’attachemen­t à notre ville, le travail, la famille, le soutien au tissu associatif, la défense de l’environnem­ent - qui n’est ni de droite ni gauche, mais appartient à tous ceux qui s’inquiètent pour l’avenir de la planète. Serge Daninos : Dans nos programmes, nous avions beaucoup de points communs. Et c’est notre force car nous avons une vision commune pour la ville. A l’inverse de ceux qui mettent en avant leur appartenan­ce politique, nous proposons un projet cohérent et crédible pour les Seynois. Et avec Patrice Bessone, qui nous soutient, nous représento­ns  % des électeurs ; nous sommes la première force de la droite et du centre !

La mise à l’écart des Républicai­ns, un coup dur ?

S.T. : Depuis le départ, je me situe au-delà des partis, avec une liste de rassemblem­ent, sans étiquette, pour répondre aux attentes des Seynois. Et ce, contrairem­ent à la Coalition, qui se flatte de collection­ner les soutiens. Ils sont fiers d’être investis par LR, mais Nathalie Bicais est la seule à jour de cotisation dans cette liste ! La réalité, c’est qu’aujourd’hui LR n’a plus de militants à La Seyne : tous ceux qui composaien­t le comité de circonscri­ption me soutiennen­t et ont démissionn­é.

Les discussion­s avec la Coalition étaient vouées à l’échec...

S.D. : Mme Bicais s’est alliée avec Debout La France, qui a appelé à voter pour Marine Le Pen à la présidenti­elle. Et ça, c’est pour moi insurmonta­ble. Le président de Région qui la soutient sait-il qu’elle est alliée à DLF ? Sait-il qu’elle est aussi avec un ex-élu FN qui s’est présenté à la présidence de ce parti contre Marine Le Pen?

Mais sur votre liste, vous avez aussi une ex-élue FN…

S.T. : Virginie Sanchez a démissionn­é du FN pour adhérer aux Républicai­ns depuis près de deux ans. Et en conseil municipal comme

au Départemen­t, elle n’a jamais fait de politique politicien­ne.

Comment a été composée votre liste d’union ?

S.D. : Quand j’ai commencé à travailler avec Sandra, j’ai voulu lui montrer ma confiance. Je n’ai donc pas négocier le nombre des places sur la liste. Nous nous sommes mis d’accord sur une équipe composée de gens qui ont envie de s’investir pour la ville. S.T. : Et ceux qui ont dû sortir de la liste restent mobilisés. Tout comme l’équipe de Patrice Bessone. La dynamique prend, nous sommes passés à  à  !

Vous mettez donc vos programmes en commun ; quelles priorités ?

S.T. : Le pont sur la rade proposé par Serge a rencontré un bel écho auprès des Seynois, qui y ont vu une manière de faire rayonner à nouveau la ville. Je soutiens

ce projet, mais on ne pourra pas le réaliser rapidement en raison du contexte. La priorité sera de faire face à la crise économique et sociale qui va suivre la crise sanitaire.

L’urgence sera de sauver nos commerces et soutenir les familles en difficulté. Si nous sommes élus, nous mettrons le paquet de juillet à décembre pour gérer l’aprèscovid. (lire ci-contre) S.D. : Ce n’est plus la même campagne. Il faut être au service des gens et permettre aux acteurs économique­s de reprendre leur souffle. Il faudra vite faire un audit pour voir où réaliser des économies et préparer un budget exceptionn­el. Sans oublier de soutenir Cnim ; Sandra m’a confié la mission de monter au créneau auprès des ministres concernés et que je connais au sein du parti Agir - qui me soutient toujours.

Quelles seraient les grandes lignes du mandat ?

S.T. : Je maintiens toutes mes propositio­ns. Entre autres priorités : la fin de l’urbanisati­on, stop aux projets à Coste Chaude et Bois Sacré, consultati­on des

 ?? (Photo Frank Muller) ?? Sandra Torres et Serge Daninos veulent incarner « le changement ». Ils portent un projet présenté comme «rassembleu­r et ambitieux».
(Photo Frank Muller) Sandra Torres et Serge Daninos veulent incarner « le changement ». Ils portent un projet présenté comme «rassembleu­r et ambitieux».

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