Yvan Maubé : « Économie et proximité »
« Le village a besoin d’un véritable plan de relance avec une forte dimension solidaire », insiste le candidat (SE) qui a tiré des enseignements de la crise et formule un plan d’action sur cent jours
Yvan Maubé, candidat « surprise » (sans étiquette) du premier tour des élections municipales, où sa liste « Notre force pour Saint-Cyr » s’est adjugé la seconde place avec 34,23 % des suffrages exprimés, est reparti en campagne. Pour répondre à l’urgence immédiate de l’après-confinement, il propose «unplan de soutien caractérisé par des actes forts pour nos entreprises, nos commerçants, nos associations et nos artisans ».
L’entre-deux tours, au niveau politique ?
Le choix était de ne pas faire de politique pendant la période de confinement. J’ai toutefois appelé le maire pour lui dire «si Saint-Cyr et vous, avez besoin de moi, je suis à votre entière disposition ». Mes services n’ont pas été requis.
Vous avez quand même aidé à faire face à la crise sanitaire ?
Fidèles à notre engagement, on s’est beaucoup occupé des Saint-Cyriens : on a distribué plus de masques, des repas aux pompiers et aux gens de la deuxième ligne ; on avait une équipe de couturières qui a fabriqué des masques pour répondre à la pénurie.
Votre analyse des résultats du premier tour ?
On est ravi du soutien que nous ont montré les SaintCyriens. Je vois qu’un réel changement s’est opéré. Des gens nous suivent, nous soutiennent, aiment notre projet, je me fais arrêter dans la rue… C’est le corpus électoral qu’il nous manquait. Cela nous conforte dans notre ambition de changer Saint-Cyr et de la dynamiser.
C’est vrai que votre score est honorable...
Nous n’avons que voix d’écart avec le maire sortant. Si le juin la participation est proche de la normale, nous avons une très belle chance de gagner. Je me réfère à l’histoire récente : quand Jean-Pierre Giran a gagné les élections de contre Josette Pons, il y avait voix d’écart entre les deux tours. Il a fini par gagner de voix. En fait le deuxième tour est très ouvert.
Vous pensez bénéficier d’un report de voix ?
La gestion municipale de la crise du Covid a été en dessous des attentes et des besoins des villageois. C’est du moins ce que les Saint-Cyriens nous disent.
Quels enseignements avez-vous tirés de la crise ?
J’ai compris que notre village avait besoin d’un véritable plan de relance économique avec une forte dimension solidaire. Il faut une gestion plus attentionnée et plus proche des gens qui doivent être impliqués dans les grandes décisions. C’est ce qui oriente notre campagne.
Fort de ce constat, vous souhaitez réorienter votre impulsion ?
Effectivement, même si le premier programme était déjà très économique. Cette crise va avoir des répercussions non négligeables. Ça va être très compliqué à partir d’octobre. Cela nous conforte dans cette idée d’impulser une nouvelle politique économique et sociale.
Vous avez reformulé vos propositions ?
Elles n’ont pas été reformulées. Notre programme était déjà écrit pour le monde de demain. On avait déjà cette vision. Aujourd’hui, on précise simplement les cent premiers jours, les décisions qui doivent être rapidement prises. Pour indiquer aux Saint-Cyriens nos engagements immédiats.
Quels seraient vos plans d’action immédiats ?
Ils sont de quatre ordres : un plan travaux et services pour favoriser l’emploi local ; un plan fiscalité pour alléger les charges de l’économie locale ; une saison touristique repensée et sécurisée pour redonner son attractivité touristique à notre ville dès cet été ; une agriculture locale et raisonnée. La proximité amène cette transparence.
Quelques exemples concrets ?
Les mesures, simples, qui ne généreront pas d’augmentation d’impôt ont été listées dans un document que nous allons distribuer. On peut citer : mise en place d’une politique de petits travaux pour permettre aux entreprises d’accéder à toutes les commandes de la ville, annulation de la redevance annuelle payée par les plagistes, baisse du tarif des parkings (Parmi les trois plus chers du Var) en lien avec l’offre commerciale locale, facilitation de l’accès à une alimentation locale et raisonnée par des circuits directs producteurs et consommateurs, et notamment les marchés hebdomadaires.