FAUT-IL AVOIR PEUR ?
RADIOACTIVITÉ DANS LA RADE DE TOULON
Même si le bâtiment était vide de tout combustible nucléaire, l’incendie du sous-marin Perle, vendredi, dans la base navale de Toulon, a fait renaître des craintes . Pourtant un léger pic d’irradiation a été enregistré par les capteurs de La Seyne. Le maire s’en est inquiété. L’activité industrielle autour de la rade serait à l’origine de ce phénomène sans danger.
Les doutes se dissipent après l’observation des mesures de radioactivité dans la rade de Toulon, la semaine dernière. Plusieurs informations ont été confirmées ce lundi : la première étant que l’incendie du sous-marin Perle n’a entraîné aucune hausse de la radioactivité ambiante ni à Toulon, ni dans la rade (notre édition de dimanche 14 juin). Par contre, les pics qui ont été observés sur un capteur de La Seyne, et qualifiés « d’anomalies », ont bien une origine humaine. Ils sont liés à une activité industrielle et « de faible niveau ». La ministre des Armées Florence Parly avait indiqué lors de sa visite à Toulon, samedi 13 juin, qu’un « radioélément naturel a été émis en quantité infinitésimale avant l’incendie », démontrant que « notre système de détection est extrêmement sensible et performant ». C’est finalement moins simple que ça.
« Informer les Seynois »
Jusqu’au maire de La Seyne, Marc Vuillemot qui s’exprimait ainsi dimanche matin : « Les Seynois ont le droit de savoir. Et la puissance publique le devoir de les informer. J’ai confiance en l’esprit de responsabilité de l’État. Mais, j’ai le devoir d’expliquer, de rassurer, d’éviter les extrapolations inquiétantes d’informations partielles, de couper court aux rumeurs, et de rendre compte .» Retour en cinq temps sur un dossier qui a soulevé beaucoup de questions légitimes.