Le recteur : « Pour les élèves, ce retour est essentiel, il en va de leur réussite »
Pour le recteur de l’académie de Nice (Var et Alpes-Maritimes), ces deux semaines de retour à l’école permettront notamment aux enseignants de détecter d’éventuelles difficultés chez les élèves les plus fragiles afin d’essayer d’y remédier via le dispositif des « vacances apprenantes ».
Pourquoi cette décision d’un retour à l’école à deux semaines des vacances scolaires ?
Certains disent quinze jours, ce n’est pas beaucoup. En réalité, quinze jours c’est essentiel. Surtout pour les élèves qui n’ont jusqu’à présent pas eu l’occasion de retourner à l’école. Il est important que les enseignants les rencontrent, fassent avec eux un point de situation pour savoir où ils en sont en termes d’apprentissage.
Qui est concerné par ce retour à l’école ?
Tous les élèves des écoles maternelles et élémentaires et les collèges publics ou privés sous contrat sont concernés.
Et les lycées ?
On continue d’accueillir le plus grand nombre. Actuellement, on a un taux d’accueil moyen dans les lycées de l’académie de % par jour. Nous avons encore une capacité à les accueillir (potentiellement, on peut aller jusqu’à % sans rien changer de notre organisation actuelle) et les accompagner, car le gros travail est de faire avec eux un point sur leurs problématiques d’orientation. Pourquoi ne sont-ils pas plus nombreux ? Il y a encore des propositions de cours à distance et certains ont fait ce choix.
Y aura-t-il des sanctions pour ceux qui ne reviennent pas à l’école ?
Ce n’est pas le rôle de l’Éducation nationale. Notre objectif est de rappeler l’intérêt de retourner à l’école. Il en va de leur réussite.
Tous les enseignants seront-ils de retour ?
L’obligation pour les personnels vulnérables de présenter un certificat médical perdure. Cela est normal. La situation sanitaire nous oblige à être attentifs aux plus fragiles. Il est donc possible qu’ici ou là on ait quelques difficultés si un nombre important d’enseignants est absent en raison de leur vulnérabilité. Actuellement, ils sont % à être concernés sur l’académie. Mais nous avons des remplaçants. Jusqu’à présent, les personnels avaient la possibilité de rester à la maison pour garder leurs propres enfants. Cet argument ne joue plus.
Est-ce la fin des mesures de distanciation, du port du masque ?
Il faut continuer à être vigilant. Nous connaîtrons ce mardi le nouveau protocole adapté à la réalité sanitaire qui évolue. Nous l’adresserons à nos chefs d’établissement et directeurs d’école. La question des distanciations physiques fait partie des éléments qui vont évoluer. Le lavage des mains, le port du masque sont des éléments essentiels qu’il faudra conserver pour les jours qui viennent et la rentrée de septembre, tant que le problème n’est pas totalement derrière nous.
Respecter une distance d’un mètre entre chaque élève dans les salles de classe sera-t-il possible partout ?
Il faudra regarder avec précision si cela est possible, compte tenu de la géométrie des lieux. L’annonce a été faite suffisamment tôt pour qu’on puisse regarder classe par classe, établissement par établissement. Nous maintenons le dispositif « sc » (sport, santé, civisme et culture). C’est un accueil hors la classe, dont l’objectif est de mener des projets éducatifs. Donc, si nous avons des difficultés dans certaines classes à accueillir tous les enfants, nous aurons toujours cette possibilité.
Qu’en est-il des cantines ?
Beaucoup ont rouvert malgré un protocole très strict. Il y aura des capacités d’accueil supplémentaires. Nous travaillons au cas par cas, établissement par établissement, en lien avec les collectivités. Les modalités peuvent être variables d’un établissement à l’autre.
Les récréations et activités sportives vont-elles reprendre comme avant ?
Nous attendons de connaître le protocole.
Comment vont se dérouler ces deux dernières semaines d’école ?
L’école qui reprend pour tous nous projette vers une rentrée scolaire en septembre, dans un cadre davantage normalisé. Une sorte de répétition nécessaire pour nos élèves pour qui ces deux semaines sont extrêmement importantes. Elles seront l’occasion de détecter d’éventuelles faiblesses afin de proposer aux élèves les plus fragiles les solutions pour consolider leurs acquis.
Les élèves vont-ils passer des tests pour que soit évalué leur niveau ?
Ce ne sera pas forcément sous la forme d’évaluation mais au travers d’exercices pour déterminer où ils en sont de leurs acquis.
Quelles solutions pour les élèves en difficultés ?
Nous proposerons une école ouverte, des sortes de stages de soutien, au travers du dispositif « Vacances apprenantes ». Il prendra des formes assez diverses : « École ouverte », « École ouverte buissonnière » (école le matin et sorties ludiques, sportives, culturelles, ou en lien avec la nature l’aprèsmidi), accueil éducatif associé à une colonie de vacances, dans un cadre multipartenarial. Nous allons nous appuyer aussi sur le monde associatif.
Combien d’élèves sont à ce jour retournés à l’école, au collège ?
Les écoles accueillent chaque jour % de leurs élèves, les collèges %. C’est une moyenne sur l’académie. Tous n’ont pas classe ou cours en même temps mais souvent la moitié de la semaine seulement. Les lundis, mardis pour les uns, les jeudis et vendredis pour les autres.