Var-Matin (La Seyne / Sanary)

En visite dans les Alpes-Maritimes et le Var

- R. M.

Le 15 septembre 1944, Charle de Gaulle est à Toulon, ville libérée. Il est président du gouverneme­nt provisoire de la République française. Les combats entre les forces françaises et l’armée allemande, du 20 au 26 août, ont été sanglants, faisant plus de 10 000 morts. Il vient marquer le retour de la flotte française libre. Il découvre une ville détruite par les bombardeme­nts. La place de la Liberté n’existe plus, comme le cinéma l’Eden qui, avant la guerre, faisait le plein. Le port est en ruines. Même si, à la hâte, des carcasses de navires ont été enlevées avant l’arrivée du Général, il porte encore les stigmates du sabordage de la flotte, le 27 novembre 1942.

Attentat manqué à Toulon

De Gaulle reviendra plusieurs fois dans le Var, entre autres lors de l’inaugurati­on du mémorial du Débarqueme­nt en Provence au Faron. C’était le 15 août 1964. Il est président de la République. « Il se rend à Toulon pour clore la période de la guerre d’Algérie et réconcilie­r les Français, explique l’historien Jean-Marie Guillon. Mais la ville ne lui est pas favorable, elle a accueilli de nombreux rapatriés et ses élites, en particulie­r dans la Marine et le personnel politique, ont été très Algérie française ». Devant le mémorial, une jarre a été bourrée d’explosifs par l’OAS (Organisati­on de l’armée secrète), proche de l’extrême-droite qui défend l’Algérie française. Mais elle n’explose pas. Parmi les visites qui ont compté, figure celle qui a suivi la disparitio­n du sous-marin La Minerve, le 27 janvier 1968. Il décide de faire une plongée à bord de L’Eurydice pour tenter de comprendre ce qui s’est passé.Le 9 avril 1945, de Gaulle est à Nice. Le lendemain, l’Authion, massif des Alpes-Maritimes détenu par les Allemands, sera attaqué par les unités françaises de la 1ère division française libre (DFL), afin d’achever la libération du départemen­t.

Acclamé par la foule à Nice

Il prononce un discours depuis le balcon du casino municipal, devant « un torrent humain de minute en minute plus impétueux qui déferlait par l’avenue Malausséna et l’avenue de la Victoire en direction du coeur de la cité », écrit La Liberté de Nice et du Sud-Est le 10 avril 1945. Il revient dans les

Alpes-Maritimes en septembre 1948, s’arrête à Théoule-surMer, Antibes, au Cros-de-Cagnes, à Saint-Laurent-du-Var et Nice, où il prononce un discours. Puis, après une journée en Corse, il se rend à Saint-Paul, Vence, Tourrettes-sur-Loup, Le Bar-sur-Loup et Grasse. Partout, il mesure sa grande popularité. Il sera de retour dans le départemen­t entre autres en 1960, s’arrête dans plusieurs communes, dont L’Escarène, où il inaugure le mausolée élevé à la mémoire des combattant­s de la 1ère DFL tués lors des combats de l’Authion.

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(Photo DR) Aux obsèques des marins de la Minerve, en  à Toulon.
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(Photo Vincent Gargano) À Nice, le  octobre .
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(Photo P. Benoît) Sous-préfecture de Toulon, le  août .
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(Photo DR) En  à Vence (Alpes-Maritimes).
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(Photo J. P. Vieu) Bain de foule à Saint-Raphaël.

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