Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Néo Verriest oeuvre pour la mémoire

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Néo Verriest a toujours le sourire quand il parle des résistants, des enfants cachés, des déportés, des anciens combattant­s de la Deuxième Guerre mondiale. Il a adhéré à l’Associatio­n varoise de l’Appel du 18 juin en espérant aller au contact de ces gens, dont il voudrait rassembler les témoignage­s dans un recueil. Élève en seconde à Dumont-D’Urville, ce Toulonnais âgé 16 ans, ne veut pas entendre parler de politique.

Que représente le gaullisme pour vous ?

C’est une forme de résistance et c’est essentiel de résister. C’est l’avenir. Pour beaucoup, c’est une certaine vision de la France, mais pas pour moi. Je ne suis pas gaulliste au sens partisan et politique. Le gaullisme, au sens résister pour être libre, a un sens mais sans rapport avec le gaullisme des années , trop politisé, trop partisan et dont je me détache dans mon travail de mémoire.

À quoi résistez-vous ?

Je ne me sens pas résistant. Je n’oserai pas le dire à cause de tous ces gens que je rencontre. Les côtoyer donne de l’humilité. Ils inspirent le respect et respirent le respect. Ils me font me remettre en question. Mon point de vue évolue au fur et à mesure des rencontres.

Néo Verriest, Toulonnais de  ans, devant la stèle dédiée au général de Gaulle à Toulon, où aura lieu aujourd’hui la cérémonie de commémorat­ion de l’Appel du  juin. Pour lui, le gaullisme trop politisé n’est pas une source d’engagement.

Benjamin Millo, a adhéré chez Les Républicai­ns en . Pour cet étudiant en troisième année d’histoire et science politique à l’université de Nice, « le gaullisme et De Gaulle sont un exemple pour les jeunes. Il est l’homme du XXe siècle. Cinquante ans après sa mort, on se souvient de ce grand homme d’État. Peut-être qu’aujourd’hui on attend l’homme du XXIe siècle ». Du haut de ses  ans, Benjamin Millo laisse s’exprimer son engagement politique : « Je pense que le parti Les Républicai­ns est la famille politique la plus à même de diriger la France et lui redonner sa grandeur. » Bien sûr, il y a eu la défaite de  mais il espère voir revenir son parti au pouvoir à la prochaine présidenti­elle, en . Pour l’instant, être adhérent le contente, mais « ce sera une chance, si un jour on me propose d’être sur une liste et, si je suis élu, ce sera aussi une chance de servir la France ». En attendant, la crise du coronaviru­s a renforcé ses conviction­s : « On a vu que la France n’avait plus de souveraine­té. On a été très dépendant d’autres pays pour les masques, par exemple la Chine. Le gaullisme, c’est l’indépendan­ce, c’est une France qui peut vivre d’elle-même .»

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(Photo D. L.)

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