Dominique Marcoux : l’écriture pour addiction
Cette période a donné un coup de booster à beaucoup d’écrivains de la maison, comme Dominique Marcoux, installé à La Londe. Il est l’un des écrivains phares des Presses du midi. Depuis ans, cet ancien banquier et agent immobilier qui publie un livre chaque année est devenu légèrement « addict » à l’écriture, de son propre aveu. Au moment de la crise, la promotion de son dernier opus, qui cartonnait par ici, Le Secret de Porquerolles s’est arrêtée net. Alors, même s’il n’avait pas prévu de repartir tout de suite sur une nouvelle histoire, « après avoir fait, au début du confinement, comme beaucoup de gens, du rangement, je me suis dit...“je vais écrire, faire quelque chose” », confie-t-il. Il en est à la moitié de son intrigue. Ce n’est pas fortuit si son nouveau personnage est un écrivain qui décide de se replier dans une tour d’ivoire, même si l’on retrouve dans cet opus la marque de fabrique de tous les autres : un goût certain pour l’Histoire, ou le terroir, dont raffolent ses lecteurs et une solide intrigue. L’action se passe dans la région du Bourbonnais en écho à son premier roman Le château de Jérémie, qui se tenait dans ce même site. Comme une envie de voyager par procuration... Ce n’est pas une autobiographie, mais « c’est un peu moi, bien entendu. Il est difficile pour ma part, d’échapper à certains éléments autobiographiques. Je prétends que chaque être humain est une histoire. Le romancier tire un peu le fil d’une pelote, qui est une histoire banale et qui contribue à la grande histoire ». Lui qui a la « passion de rencontrer des gens », n’enferme pas pour autant son personnage en quête (on n’en dira pas plus), qui apprendra des autres pour avancer. Dominique Marcoux écrit en musique, « d’abord l’histoire en lignes. Puis je définis les personnages. Après tout s’imbrique, sans que j’y sois pour grand-chose, explique-t-il modestement. Le confinement a eu cela de bon, qu’il m’a permis de ne pas perdre le fil de ma pensée, comme lorsque je fais une pause d’un mois, par exemple ». Cet amoureux de la nature, de la mer, de la famille, – autant d’ingrédients que l’on retrouve dans son univers – a finalement été rattrapé par sa vocation de littéraire.