Le Victoria, dernier né de Transmétal industrie
Moment très attendu par la direction de Riviera Lines et la famille Arnal au complet. La sortie des hangars de Transmétal industrie du Victoria. Malgré un petit contretemps de livraison dû à la période de confinement, ce beau « bébé » de vingt-quatre mètres sur sept pouvant contenir à son bord 295 passagers,
desservira Cannes, ses îles, Nice et Saint-Tropez. L’armateur Thierry Arnal, qui ne se voit pas faire appel à un autre savoir-faire que celui qui est dispensé localement, a encore un bateau en attente de livraison pour juillet : Archipel de Lérins, qui sera suivi du Charlotte programmé pour le printemps 2021. Toutefois,
alors que les livraisons de son fabricant habituel sont honorées, leur mise en service pourrait prendre du retard.
Près de % de pertes pour Riviera Lines
« Notre flotte de douze bateaux ne fonctionne actuellement qu’à 50 %, indique l’armateur. La baisse d’activité ne nous permet pas de mettre tous nos bateaux en service, ni de faire reprendre le travail à nos soixante salariés. À ce jour, seul cinq de nos marins suffisent. Nous comptons faire rentrer nos équipages au fur et à mesure de nos besoins. La profession va mal, nous estimons nos pertes à 60 % minimum pour cette saison. Nous travaillons principalement avec les croisiéristes qui ne reprennent pas pour le moment et les hôtels en souffrance eux aussi. Toute annonce gouvernementale fin juin ne chan- gera rien à la situation fragi- lisée de la chaîne profession- nelle qui en pâtit, les exploi- tants, les constructeurs, les voileries, les traiteurs, etc. C’est une année blanche pour bon nombre d’entre nous ». Loin de tous ces tracas économiques, la jeune écolière de 11 ans (petite-fille de l’armateur) Victoria, affiche un large sourire et ne cache pas sa joie de voir un bateau porter son prénom. Comme le veut la tradition dans la famille,
après sa mère, sa grand-mère, ce sera le cas bientôt sa petite soeur Charlotte.