Porquerolles : l’adaptation des oliviers au changement climatique
Sur l’île de Porquerolles, les vergers conservatoires d’oliviers, de figuiers, de mûriers représentent des ressources génétiques capitales pour l’avenir et la conservation d’un patrimoine identitaire de nos terroirs. Gérés par le Parc national de Port-Cros, le Conservatoire botanique national méditerranéen et l’Association de sauvegarde des forêts varoises avec le programme COPAINS (Collection patrimoine insertion), les vergers servent de support pour des travaux scientifiques de l’INRA et du CNRS. Ces dernières semaines, le Conservatoire botanique a réalisé des suivis hebdomadaires afin d’étudier la floraison de chaque variété d’olivier de la collection, à savoir : des variétés françaises, locales, de terroir, mais aussi des variétés étrangères provenant de tout le bassin méditerranéen (Espagne, Italie, Grèce, Maroc, Algérie, Tunisie) ainsi que des oliviers sauvages d’Israël, de Lybie, de Turquie et de Syrie.
Relevés effectués dans arbres
Ce travail permet de distinguer les variétés à floraison précoces ou tardives, de voir si la floraison est étalée ou groupée, pour étudier leur comportement et leur adaptation face au changement climatique. Sylvia Lochon-Menseau, conservatrice, et Lou Sales Mabily, en service civique, notent chaque semaine les 840 arbres des parcelles d’oliviers. La période de floraison est variable, mais atteint son apogée à la mi-mai. Rappelons la valorisation des vergers conservatoires à travers les confitures et huiles d’olive réalisées par COPAINS. Produits disponibles au marché paysan de Porquerolles, tous les mardis matin.