J.-F. Charrat : « Notre projet est vraiment réaliste »
Le conseiller de l’opposition et ses colistiers, arrivés en troisième position, ont, après réflexion et une tentative d’alliance, décidé de se représenter
Comme au premier tour, les électeurs auront, ce 28 juin, à choisir entre trois listes. Après une tentative d’alliance, Jean-François Charrat, conseiller de l’opposition, et ses colistiers repartent dans la même configuration.
Quelle analyse faites-vous des résultats du premier tour ?
Nous avons constaté un nivellement évident du corps électoral. Il n’a pas été à la hauteur de la participation. En 2014, il y avait à peine 25 % d’abstention. Là, un électeur sur deux s’est déplacé. Le confinement, annoncé quelques heures auparavant, a été pour beaucoup dans ce taux d’abstention. Il y a eu aussi un nivellement entre les trois listes. Ça se joue à peu en termes de voix.
Quel regard portez-vous sur le choix proposé aux électeurs de la commune lors de ce second tour ? Il y aura de nouveau trois listes. Nous avons essayé de faire une alliance avec Gilles Rogier. Lui et ses colistiers ont fait le choix de ne pas accepter. Notre volonté était de battre la liste soutenue par le maire sortant. Je n’ai pas d’amertume, mais cette stratégie aurait pu être payante. Nous nous sommes demandé s’il était judicieux de se représenter mais on a vraiment un projet réaliste. Nous proposons une relance de l’économie de La Verdière. On veut vraiment faire une rupture avec l’immobilisme qui a présidé pendant six ans. Il a conduit au départ du médecin, à la fermeture de la boulangerie…
Cet entre-deux tours exceptionnel, avec la crise sanitaire, a-t-il selon vous rebattu les cartes ?
Absolument. Le maire sortant a été obligé de continuer à gérer la commune en s’appuyant notamment sur ses adjoints aux travaux et aux finances qui sont tous les deux têtes de liste. Nous n’avons pas ou très peu été associés, à part une de mes colistières, conseillère municipale. Elle a continué à s’occuper des personnes âgées. Ça a rebattu les cartes dans la mesure où il y aura un côté positif à l’action de la mairie qui a joué un rôle centralisateur dans cette gestion de crise.
Avez-vous modifié votre projet au regard des conséquences de la crise sanitaire ?
Il faut tenir compte des prémices de la crise économique. Elle va certainement avoir d’importantes répercussions en termes d’investissements. Nous ne modifions pas notre programme, mais la réalité économique va nous conduire à reporter un certain nombre de projets structurels.
Siègerez-vous au conseil municipal si vous perdez le scrutin du 28 juin ?
De toute manière, on participera. Être dans l’opposition d’une petite commune n’est jamais très valorisant. On dit que, pendant le mandat précédent, je me suis opposé à tout. C’est faux, puisque j’ai voté 80 % des délibérations présentées par la majorité. Lorsque je me suis opposé, j’ai toujours argumenté avec des éléments pertinents.