Villes de moins de habitants : des candidats en lice « malgré eux »
Le Code électoral est ainsi fait : il différencie le mode de scrutin selon le nombre d’habitants de la commune (1). Ainsi, dans les villes de plus de 1 000 habitants, les candidats doivent, depuis 2013, former des listes, pour lesquelles les électeurs sont appelés à voter dans leur entier, sans possibilité de « panachage » : ni retrait, ni ajout de nom, sous peine de voir le bulletin de vote annulé. En revanche, dans les communes de moins de 1 000 habitants, les candidatures sont singulières. Chaque électeur inscrit peut ainsi se présenter face à ses pairs, individuellement ou, comme c’est souvent le cas, au sein d’un groupe. Là, les électeurs sont libres de « panacher » : ils peuvent rayer unnomouenajouterunà un groupe, la seule condition, pour que le bulletin ne soit pas annulé, étant qu’il ne doit pas s’y trouver davantage de noms que le nombre de sièges à pourvoir au conseil.
Impossible de retirer sa candidature
Une autre particularité de ce scrutin, dans les communes de moins de 1 000 habitants, est que les personnes qui ont déclaré leur intention d’entrer en lice pour le premier tour (et qui n’y ont pas été élues) sont automatiquement déclarées candidates pour le second : elles n’ont pas à confirmer cette candidature auprès des services de la préfecture et ne peuvent pas, non plus, la retirer. Tout au plus peuvent-elles faire en sorte que les bulletins portant leurs noms ne soient pas disponibles dans les bureaux de vote et demander aux électeurs de ne pas inscrire leur nom sur un bulletin « panaché ». Techniquement, elles peuvent ainsi tout à fait être élues… Malgré elles. Ainsi, à Mazaugues (902 habitants) ou à Pontevès (766), certains candidats et groupes ont émis le souhait de ne pas participer au scrutin pour le second tour. 1. https://www.viepublique.fr/fiches/les-elections-locales