Bientôt une première récolte aux Jardins familiaux Gonfaron
Initiés voici un an et placés sous une binette associative, les vingt lopins de terre nourrissent sécurité alimentaire, partage, générosité et solidarité
Gaël arrose en riant. Un coup sur les fleurs de courgettes, jaunes comme le soleil d’été, un coup sur les fraises promises à une toute prochaine chantilly. Accroupi et pipelette, posté à côté de sa maman, il est sans doute le plus jeune des maraîchers pratiquant sous la houlette de « Jardin, terre et tradition de Gonfaron ». L’association, née un peu avant Noël 2019, voit pointer sa première récolte. Jaune, rouge, verte… Un arc-en-ciel de la solidarité et des bons produits, voulus par la municipalité de Thierry Bongiorno il y a un an, sous le vocable des jardins familiaux. L’espoir de voir les liens sociaux se nouer s’illustre désormais avec engouement. À deux pas de la route de Flassans, derrière le cimetière, le calme est imperturbable. Sauf lors du binage mécanique pour la préparation du sol de l’une des vingt parcelles offertes à des mains vertes. Le président Alain Marchand le sait : « Le plus important, c’est la constance. Pour les matériels comme pour les conseils, c’est le partage qui prévaut… » Et c’est bien là l’objectif de ces jardins, comme le rappelle Sophie Bettencourt, l’adjointe déléguée : « L’objectif est multiple socialement et pas seulement nourricier. » La plupart des parcelles sont occupées et des plants sont nés les premiers légumes et fruits. Les adhérents sont déjà prêts pour le turnover, alors que tomates et haricots vont bientôt être récoltés. « Plusieurs nouveaux adhérents nous ont rejoints durant la période de confinement, témoigne l’ancien horticulteur. C’était sans doute une manière de s’aérer et de se rassurer au niveau de la qualité des produits de la terre… » Une terre solidaire, aussi, puisqu’une parcelle livre ses trésors gustatifs exclusivement à des associations caritatives locales, via le CCAS du village.
(1) Un lopin cultivé et entretenu par la majorité des jardiniers, au gré d’efforts bénévoles. À cela s’ajoutent les dons d’adhérents au plus fort de certaines récoltes. Faut-il encore préciser ce trait, tout le monde contribue au compost qui sert à chacun. Y compris aux enfants de la garderie : Romane, Nolan, Lilou, Emma, Ylaire, Cyrian, Rachel, Tiana… Sous la houlette de Cerise, Magalie, Nadine et Alain, ils nouent une nouvelle relation à la nature et apprennent la constance et la générosité, puisque leur production complète l’offre aux associations oeuvrant au profit des plus démunis. 1. Centre communal d’action sociale
■ Vive la courge en Coeur du Var Les liens exigent, comme la terre, d’être entretenus. Pour en récolter de nouveaux, l’association prévoit un concours de la plus grosse courge, citrouille ou potiron, et de la plus insolite. Une offre ouverte à tous les amateurs de Coeur du Var. La participation sera gratuite et le rendez-vous est d’ores et déjà prévu en octobre, à Gonfaron. La date et le lieu, en fonction de la météo et de la participation, seront précisés ultérieurement.