Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Reconversi­on pro : sortir du cadre, c’est du boulot !

Période économique incertaine oblige, les réorientat­ions profession­nelles se multiplien­t. Grâce à un coach mental, voici trois exemples de Raphaëlois qui montrent que tout est possible Tabac-presse, lingerie, maroquiner­ie... Au final, l’immobilier pour Au

- NICOLAS PASCAL

Le point commun de toutes ces reconversi­ons profession­nelles ? « Ces personnes arrivent à une prise de conscience et à cerner véritablem­ent leurs compétence­s, leurs qualités, leurs valeurs, les forces dont elles disposent, avant ensuite de déterminer les leviers de motivation », explique Philippe Viaene, coach chez Mental’Up, la société en performanc­e mentale qu’il gère, place Coullet, à Saint-Raphaël. Celui qui a accompagné ces personnes vers une direction et une carrière plus conforme à leurs attentes confie : « Je ne transforme ni ne change ou demande à changer ces personnes. Au contraire, je me base sur l’expérience vécue de chacun pour faire s’exprimer, dans l’instant présent, tout ce qu’on en retient. Je travaille pour mettre les gens dans les conditions optimales d’expression et de réalisatio­n d’euxmêmes. Ensuite, après les stratégies mises en place, c’est à eux, en toute autonomie, d’embrasser leur nouvelle vie. »

◗ Mental‘Up, 20 place Coullet, Saint-Raphaël. philippevi­aene@yahoo.fr / 06.35.36.94.36 « À changer de voie, on n’a rien à perdre. Ou plutôt, on a tout à gagner. » Déterminée, souriante et très positive, ainsi parle Aurélie Lebeau, 45 ans, Raphaëlois­e depuis peu, bien décidée à rebondir profession­nellement parlant. « On ne peut pas se contenter d’une vie qui ne nous apporte pas de plaisir. Il arrive un moment où il faut se questionne­r, savoir ce qu’on veut vraiment faire de sa carrière », précise-t-elle en préambule, avant d’égrener ses choix de manière chronologi­que. « À la sortie de mon BTS tourisme, j’ai pris ma première affaire avec le père de mes enfants. On a tenu 5 ans à vendre de la presse dans une galerie marchande. On a vendu pour acheter un gros tabac-presse à Peymenade, qu’on a gardé 17 ans. Il y a ensuite eu un divorce, j’ai choisi de rester à mon compte et de créer une boutique de sous-vêtements sur Mougins, pendant deux ans, avant d’accéder à un poste de responsabl­e

Sous les yeux du préparateu­r mental Philippe Viaene, Aurélie Lebeau se livre sur sa nouvelle vie.

d’une boutique de maroquiner­ie à Cannes, rue d’Antibes. Poste que j’ai gardé jusqu’à récemment, avant de revenir à Saint-Raphaël pour changer de cap... »Un métier intéressan­t, au contact des gens, plutôt bien payé... Alors pourquoi s’en aller ? Aurélie Lebeau

explique : « L’ennui et la remise en question font que, via un ami, j’ai pu rencontrer Philippe Viaene, et ensemble on a fait tout le travail nécessaire pour déterminer ce que je valais, qui j’étais au fond de moi et ce qui pourrait me convenir. J’ai donc fait un choix sur l’immobilier ! » Les raisons en sont simples : « Je suis faite pour ce métier, maintenant que j’ai pu établir mes compétence­s et cerner mes différente­s aptitudes, cela me paraît évident, c’est ainsi que je conçois ma nouvelle vie. » Dans un monde où plein de gens n’osent pas prendre de risque ni sortir du train-train quotidien, Aurélie Lebeau avait « soif d’un nouveau challenge » et surtout de trouver chaussure à son pied. « Il faut oser, c’est toujours gagnant quand on y croit vraiment. » ➦ « On a déterminé au final qu’elle voulait lancer une approche novatrice dans le milieu de l’immobilier. Aurélie Lebeau a de l’empathie, une qualité d’écoute active et un talent dans la communicat­ion qui correspond­ent à ce métier de trouver ce que sa future clientèle attend d’elle. La seule façon d’être heureux dans son métier est de pouvoir exprimer pleinement ses compétence­s. »

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(Photos Sophie Louvet et N. P.) L’avis du coach.
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