Wallace : les aidants ont besoin de votre aide St-Raphaël
Privés de ressources pendant le confinement, les bénévoles de l’association ne parviennent plus à payer leurs charges. Ils lancent un appel aux donateurs… et à la municipalité
C’est un peu la caverne d’Ali Baba des démunis. Entre les étagères pleines à craquer, ceux qui manquent de tout peuvent trouver le nécessaire à des prix imbattables : 1, 2 ou 3 euros pour des vêtements, des ustensiles de cuisine, du petit électroménager. « On peut aussi dépanner, pour des petites sommes, les personnes qui nous sont adressées par les services sociaux, précise Birahim Fall. Ou plutôt, on pouvait le faire… avant. » Le président de l’association Wallace 83 écarte les bras. Dans l’intimité de la petite pièce qui sert à la fois de bureau, de kitchenette et de débarras, l’homme joue cartes sur table : les bénévoles aidants n’ont plus les moyens d’aider.
« On a été payés de belles paroles »
« Notre principale source de revenus, ce sont les ventes que nous faisons au local, décrypte le responsable. Or, nous avons fermé pendant toute la durée du confinement. Plus un centime n’est rentré dans nos caisses. Mais les charges ont continué de courir… » La principale ? Le loyer : 990 euros mensuels. « Nous avons trois mois de retard, confesse Christiane Cavazzini, secrétaire et « pilier » historique de l’association. Malheureusement, nous n’avons aucune subvention pour nous aider. La Ville nous a promis, à plusieurs reprises, de nous loger. Le maire nous a rendu visite avant les élections.
On a été payé de belles paroles. » « Même notre voiture, une vieille 4L, est prête à rendre l’âme, soupire Birahim Fall. Je ne vois pas très bien d’issue à cette situation. »
« Impossible de l’aider dans ces conditions »
Frédéric Masquelier, de son côté, confirme avoir « été en contact avec le représentant » de Wallace 83. « Il ne nous a jamais fourni de comptes, ni aucun document utile, précise le premier magistrat. Il ne dispose même pas de relevé d’identité bancaire. Il est impossible de l’aider dans ces conditions ! » Le successeur d’Andrée Wallace (lire encadré) corrige : « Nous avons eu des problèmes avec notre banque qui a fermé notre compte. Mais aujourd’hui, tout est réglé. C’est la même chose pour la comptabilité. Il y avait des erreurs, elles ont été corrigées... Nous ne sommes pas des spécialistes. » L’homme espère que les Raphaëlois
et les Fréjusiens se mobiliseront pour les sortir de l’ornière : « Pour une fois, c’est nous qui avons besoin d’aide ! »
Savoir + Wallace 83, 51 rue de la Soleillette, Saint-Raphaël. Boutique humanitaire ouverte du lundi au vendredi de 14 h 30 à 18 heures, le samedi et dimanche de
10 heures à midi et de 14 heures à 18 heures. Renseignements : 06.99.70.33.18.