Déconfinement : une nouvelle étape demain
Les Français vont pouvoir reprendre les sports collectifs dès demain et retourner au stade à partir du 11 juillet. Comme annoncé le 28 mai, cinémas, centres de vacances, casinos et salles de jeux (les salles de machines à sous sont, elles, accessibles depuis le 2 juin) vont également rouvrir demain, « dans le respect de règles sanitaires strictes », a souligné, dans la nuit de vendredi à samedi un communiqué de Matignon, après la réunion d'un Conseil de Défense et de Sécurité nationale (CDSN) sous l'autorité d’Emmanuel Macron. Alors que les écoliers et collégiens vont retourner demain en cours grâce à un protocole sanitaire allégé, on s'oriente aussi vers un nouvel assouplissement des conditions en entreprises. Le ministère du Travail et celui des Solidarités et de la Santé « ont engagé l'actualisation et la simplification du protocole national et des protocoles particuliers »:lesrésultats de ces travaux seront « présentés la semaine prochaine ».
Jauge maximale
En campagne hier au Havre pour le second tour des municipales, le Premier ministre Édouard Philippe a insisté : il faut rester « prudents » pour « essayer de faire en sorte de repartir dans les meilleures conditions ».
Mais footballeurs, basketteurs ou handballeurs pourront donc reprendre dès demain le chemin des stades et gymnases, qu'ils soient couverts ou en plein air, « avec des mesures de prévention adaptées », dès lors que les gestionnaires ou propriétaires des équipements sportifs « y sont prêts », a précisé le ministère des Sports. Les disciplines de combat restent en revanche interdites pour l’instant, sauf pour le haut niveau. Les stades seront ouverts dans un premier temps uniquement pour la pratique sportive. Puis, le 11 juillet, date qui marquera la fin de l'état d'urgence sanitaire sur le territoire métropolitain, ils vont aussi ouvrir au public, tout comme les hippodromes, avec une « jauge maximale » de 5 000 personnes, qui restera « en principe » en vigueur jusqu'en septembre. Un nouvel examen de la situation épidémiologique sera réalisé mi-juillet « pour décider si un assouplissement est possible pour la deuxième partie du mois d'août », ce qui concerne notamment la reprise de la Ligue 1, alors que la Ligue professionnelle de football planche sur un scénario prônant un retour des spectateurs « à100% ».
Les discothèques attendront
Le 11 juillet, par ailleurs, les croisières fluviales seront de nouveau autorisées. À partir de septembre enfin, et sous réserve d'une nouvelle évaluation de la situation épidémiologique, la rentrée pourra être marquée par de nouveaux assouplissements : foires, expositions, salons et, « le cas échéant », ouverture des discothèques et croisières maritimes internationales. Sauf que les patrons de discothèques ont menacé hier d'attaquer cette décision au Conseil d'État. « Le gouvernement signe l'arrêt de mort des discothèques », a estimé l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) : « On devait nous annoncer une date de réouverture pour l'été avec des protocoles de sécurité et nous n'avons rien eu, c'est incompréhensible, ce n'est pas plus dangereux d'aller danser que d'aller au cinéma, de prendre l'avion ou le train ». Le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL) s'est lui aussi « insurgé contre le maintien de la fermeture des discothèques ». En outre-mer, l'état d'urgence sanitaire sera maintenu en Guyane où « le virus circule activement »etoùle deuxième tour des élections municipales est reporté. En France métropolitaine, les indicateurs relevés ces derniers jours dans le Val-d'Oise justifient une vigilance particulière, selon Matignon. La direction générale de la Santé surveille aussi la situation en Normandie, où le taux de reproduction du virus a dépassé cette semaine « le seuil d'alerte fixé à1,5 », en se situant à 1,6. Lire aussi notre dossier en pages 2 à 4.