L’incendiaire de l’aire toulonnaise devant la cour d’assises du Var
À 25 ans, un jeune Toulonnais perturbé comparaît pour la troisième fois, pour sept incendies allumés en récidive. À Six-Fours, le retraité de 72 ans ne faisait pas que garder une adolescente
Après trois mois d’interruption, au cours desquels trois sessions ont dû être annulées pour cause crise de coronavirus, la cour d’assises du Var siégera de nouveau aujourd’hui. Cette quatrième session de l’année concernera six affaires criminelles à juger en trois semaines, avant les vacations judiciaires d’été. Les débats de la première semaine seront présidés par le conseiller Didier Guissart.
Incendiaire dans l’aire toulonnaise
Lundi et mardi, Kévin Le Breton, un jeune Toulonnais de 25 ans, comparaîtra pour la troisième fois de sa vie devant la cour d’assises du Var. Toujours pour la même raison. Pour avoir allumé volontairement des incendies de forêt susceptibles de causer des dommages aux personnes. Il a reconnu ces faits, commis deux mois après sa sortie de prison pour de précédents incendies. Soit sept incendies allumés entre le 31 août et le 1er octobre 2018, à Saint-Mandrier, Hyères, La Seyne, La Valette, Toulon et Ollioules. Ce jeune homme, qui avait un suivi psychiatrique depuis sa libération, mais pas de traitement, aurait agi sous l’effet de pulsions incontrôlables. Il avait été déjà condamné pour des faits similaires en septembre 2012 par la cour d’assises des mineurs, puis en février 2016 en récidive devant les assises. Avec cette double récidive, la question de sa santé mentale va nécessairement se poser. A-t-elle empiré ?
La plupart des expertises psychiatriques, subies par Kévin Le Breton dans le cadre des procédures judiciaires antérieures ont conclu que son discernement était altéré, mais pas aboli. Me Laurent Gavari assurera sa défense.
Un homme de 72 ans jugé pour viol sur mineure
De mercredi à vendredi, Robert Oggero, un retraité de 72 ans, comparaîtra pour viols et agressions sexuelles sur mineure. Il lui est reproché d’avoir abusé d’une jeune fille de 12 ans, qu’il lui arrivait de garder à son domicile de Six-Fours, à la demande de sa mère. Il aurait reconnu des relations intimes qui se sont répétées à plusieurs reprises, tout au long de l’année 2017. Me Odile Simonin l’assistera devant la cour, où la jeune plaignante et sa mère seront représentées par Me Bertrand Pin.