Boîtes de nuit fermées, la fronde de députés LREM
Trente-quatre députés LREM, dont Sereine Mauborgne (4e circonscription du Var) signent un brûlot contre l’interdiction de réouverture des nights-clubs cet été
Conduite par Christophe Blanchet, député du Calvados, une trentaine de parlementaires de la majorité présidentielle La République en Marche se lancent dans une « bronca » tout à fait vigoureuse contre l’interdiction de réouverture des nightclubs cet été. La députée varoise de la 4e circonscription, qui comprend notamment le Golfe de Saint-Tropez, Sereigne Mauborgne, fait partie des signataires de ce communiqué qui déplore une « absurdité administrative obsolète ». Le texte est un véritable brûlot (lire ci-dessous) contre l’action gouvernementale quant à la réouverture progressive des lieux de convivialité et de fête. Un texte qui suppose que des technocrates « hors sol » ont pris des décisions sans connaître le terrain et les réalités estivales.
Le remède pire que le mal
« Laisser les boîtes de nuit fermées cet été est un cadeau empoisonné fait aux préfets, car le remède sera pire que le mal », souligne Sereine Mauborgne qui a rencontré hier les trois patrons de night-clubs emblématuiques de Saint-Tropez, Jean-Roch au VIP-Room, Franklin Malortigue au Gaïo et Junior Deschêne aux Caves du Roy pour les assurer de son soutien actif. La députée oeuvre en effet dans le Var, avec les élus locaux et notamment le maire de la Londe les Maures, François de Canson, conseiller régional vice-président de la commission tourisme.
Une situation inquiétante
« Les patrons de boîtes sont des professionnels qui savent gérer les fins de nuits, les sorties de boîtes, commente la députée, qui tire la sonnette d’alarme d’un été qui lui semble mal parti. Là, les gens vont se retrouver dans les villas, il y aura des problèmes de voisinage à cause du bruit, que les gendarmes, qui ne sont pas formés pour ça, devront gérer. Il y aura aussi des risques de clusters du Covid, car ces soirées ne seront pas encadrées. Par ailleurs sur le plan économique, certains secteurs seront mis à mort. Le tout sans parler des risques sur la route, en fin de soirée. Tout ce qui a été mis en oeuvre depuis plusieurs années pour pallier tous ces risques, va être mis à mal. C’est une situation qui nous inquiète vraiment et nous voulons taper un grand coup sur la table. Ce dossier doit être repris à la base, car manifestement, il y a des trous dans la raquette. »
L’image de la France
« Le monde de la nuit est très particulier. Il faut le laisser gérer par des professionnels. Je ne comprends pas la négligence et le mépris qui ont fait loi dans ce dossier. Pourquoi ces gens n’ont-ils pas été reçus à Matignon ? Le bon déroulement de la saison, éviter des drames nocturnes, c’est aussi l’image de la France et dans notre département d’autant plus. » Sous le titre : « Colère, incompréhension, bienvenue en absurdie administrative ! », les députés publient donc un
(1) communiqué au vitriol à 100 000 lieues de l’harmonie de pensée censée régner entre le gouvernement d’Edouard Philippe et les parlementaires de sa majorité. Seront-ils entendus ?
1. Christophe Blanchet, Pascale FontenelPersonne, Sereine Mauborgne, Danièlle Brûlebois,MonicaMichel PierreVenteau, Frédérique Lardet, Stéphanie Rist, Benoit Potterie,Alain Perea, François de Rugy, Nicole Le Peih, Xavier Batut, Stéphane Buchou, JeanBernard Sempastous, Florence Morlighem, AliceThourot, BertrandSorre,LudovicMendes, Rodrigue Kokouendo, Jean-Michel Mis, Danièle Hérin, François Cormier-Bouligeon, Fabienne Colboc, Sylvain Maillard, Jean-Marie Fievet, Marguerite Deprez-Audebert, Carole Bureau-Bonnard, Jean-Pierre Pont, Patrick Vignal, Richard Ramos, Christophe Euzet, Jean-Claude Leclabart, et Yannick Kerlogot