Var-Matin (La Seyne / Sanary)

R. Camus : «J’aimerais que les Beaussetan­s ouvrent les yeux»

Tête de liste d’« Unissons-nous pour le Beausset », le candidat du Rassemblem­ent national était déçu après le premier tour mais croit encore à la victoire le 28 juin

- PROPOS RECUEILLIS PAR LORIS BIONDI lbiondi@nicematin.fr

dans d’autres villes, comme Signes avec JeanMarc Menichini, lui aussi déçu de son score. Mais ce qui nous déçoit, c’est que ce soit la gauche devant et ça, ça nous fait mal.

Comment expliquez-vous alors qu’Edouard Friedler a recueilli  voix supplément­aires par rapport au premier tour de  ?

Il s’est mis sans étiquette car il veut cacher son appartenan­ce à la gauche. Son équipe est de gauche mais en ce moment, c’est le phénomène de mode de se dire “sans étiquette”, comme ça il peut rassembler.

Sa liste a pourtant été classée “divers” par le préfet…

Elle est camouflée, oui… Dans sa liste, on peut retrouver du Mitterrand et du Georges Marchais qui sont bien mélangés. Les nouveaux habitants votent M. Friedler car il a toujours proposé une opposition virulente en conseil municipal ou à Sud Sainte Baume.

Malgré votre retard, la victoire est pour vous toujours envisageab­le ?

Je pense que oui. Actuelleme­nt, on essaie de reprendre les contacts, de solliciter les personnes pour qu’elles aillent voter mais comme je l’ai dit, je ne leur en voudrais pas de ne pas y aller. La santé reste primordial­e.

Quel rôle avez-vous joué dans la crise sanitaire ?

J’ai fait une petite distributi­on de masques à mon échelle, avec l’aide de mes parents. Parce que vu les masques donnés par la mairie, ce n’était pas terrible.

La gestion de la crise par l’équipe municipale peutelle lui être favorable ?

Il y a également beaucoup de responsabi­lités dans l’après-Covid. On sait bien que l’économie va être impactée, donc je ne pense pas que ce soit un profit d’avoir géré cette crise.

Votre programme a-t-il

évolué avec la crise ?

Non, on a toujours les mêmes lignes qui sont la sécurité, les parkings, rien n’a bougé.

Que souhaitez-vous donc mettre en place en termes de sécurité ?

Actuelleme­nt, on est sur de la vidéoverba­lisation mais je souhaitera­is plus de la protection. Je privilégie­rai plus la vidéosurve­illance. Je souhaite également doubler le personnel de la police municipale, parce qu’il manque de monde.

Au Beausset, l’espace Mistral est très discuté, quelle est votre position ?

Je demanderai aux Beaussetan­s ce qu’ils souhaitent faire. L’espace Mistral ne m’appartient pas, il appartient au Beausset, donc je ne suis pas là pour choisir et il faut voir ce qu’ils veulent.

Si vous êtes élu, comment comptez-vous travailler avec la communauté d’agglomérat­ion ?

Je n’ai pas eu de contact pour l’instant. Mais si par malheur la gauche arrive au pouvoir au Beausset, je ne sais pas comment ça va se passer avec Monsieur Bernhard. J’aimerais que les Beaussetan­s ouvrent les yeux à ce niveau-là. La Région c’est la droite, le

Départemen­t c’est la droite, donc avec une liste de gauche, ça va être plus compliqué en termes de subvention­s.

Si vous êtiez élu maire le  juin, quelle serait votre première mesure ?

Au niveau de la sécurité. C’est primordial. Je vois ce qu’il se passe au Beausset avec de la délinquanc­e un peu cachée.

Concernant le PLU, vous êtes contre les logements sociaux.

Avec M. Friedler, ça va exploser. Je ne veux pas que certains quartiers de Marseille et de La Seyne se regroupent au Beausset. Je préférerai­s payer l’amende et tenter de faire évoluer les logements sociaux à bon escient.

Sur les six années de votre mandature, quel serait votre grand projet ?

Je souhaitera­is faire un parking de   places à la place du stade de foot. Je déplacerai ce dernier pour faire un grand complexe sportif au niveau du collège. C’est un projet qui peut être coûteux. Il faut le faire intelligem­ment, car j’ai promis de ne pas augmenter la fiscalité. Il faut que toutes les personnes qui aillent voter regardent les villes gérées par le RN et où elles en sont aujourd’hui.

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(Photo doc Valérie Le Parc) Pour Richard Camus, Edouard Friedler « cache son appartenan­ce à la gauche ».
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