Christian Daoust se livre sur sa passion de l’écriture Fréjus
Natif du quartier Caïs, ce gendarme à la retraite, féru d’histoire et fervent défenseur de la langue française, sort sont premier romain policier baptisé “Les cordes”. Rencontre
Après un premier essai sur le quartier de sa vie qu’est Caïs à Fréjus, où il a d’ailleurs vu le jour en 1951, ce Fréjusien pur jus a attendu la retraite pour assouvir sa passion originelle : l’écriture. « Depuis tout petit, j’ai toujours eu ce démon de l’écriture. Plus jeune, je m’exerçais sur des poèmes et autres, annonce Christian Daoust avant de se lâcher. Ce qui me plaît le plus, c’est de tortiller les mots et, par la même occasion, de me tortiller le cerveau. Je suis très attaché la langue française. Elle est si riche. Chaque mot a un sens et un pouvoir bien à lui… » Pour autant, ce littéraire passionné a embrassé une longue carrière dans la gendarmerie nationale. Et ce, après avoir étudié les lettres modernes à la faculté d’Aixen-Provence. Entre 1974 et 2006, il était même l’un des hauts gradés de la gendarmerie mobile. De Marseille aux territoires d’Outre-Mer, il a roulé sa bosse et bourlingué dans pas mal de pays. Puis, lorsque l’heure de la retraite a sonné, il a ressorti ses rames de pages blanches et la boîte à stylos. « J’ai donc écrit un premier ouvrage sur mon quartier, Caïs. Tout à la main avant qu’un écrivain public, M. Delugeau de Draguignan, ne mette tout en forme sur ordinateur. Depuis, sur les conseils de mon fils, j’ai investi dans un ordinateur et une imprimante. D’ailleurs, je compte bien reprendre ce premier ouvrage sur Caïs pour l’éditer très prochainement… »
De nouvelles “Cordes” à son arc
La plume bien acérée, face à son écran d’ordinateur flambant neuf, Christian Daoust vient de sortir un polar intimiste baptisé ‘‘Les Cordes’’. « J’ai été interpellé par plusieurs faits divers et notamment les noyades récurrentes des enfants qui, malgré la présence des parents, se noient dans des piscines. On assiste à ce type d’accident chaque été. Dans mon livre, ce fait divers touche un lieutenant de police dans un commissariat de province. Face à ce drame, il fait tout pour remonter la pente, mais… » Tout ne se passera pas comme prévu ! L’histoire ne se base aucunement sur un fait réel ou sur son expérience professionnel. Féru d’histoire en général, passionné du Moyen Âge en particulier, Christian Daout passe sa douce retraite entre lectures et, à raison de trois à quatre heures par jour, l’écriture. « Entre la vie du quartier Caïs, ce roman et un prochain livre en gestation, je compte bien écrire une trilogie », annonce-t-il, buste bien droit et regard franc. Amoureux de la nature, amateur de pêche, chasse et autres bonnes choses d’une vie simple et équilibrée, « telle la cueillette aux champignons », il compte bien battre le fer tant qu’il est chaud. C’est-à-dire poursuivre sa quête de l’écrit et ainsi se spécialiser dans les romans policiers. « C’est vrai que le domaine du polar me tient à coeur », confirme l’auteur qui, visiblement, veut aller au bout de ses envies. Dans son paisible quartier de Caïs, il joue désormais du clavier au gré de son inspiration débordante. Jamais avare de bons mots toujours bien sentis, il s’adonne sans compter à une nouvelle carrière autour de laquelle la langue française sera toujours mise à l’honneur. Chaque mot a sa place pour le meilleur des emplois, le tout articulé sur une histoire entre fiction et vécu. Christian Daoust s’est redécouvert une seconde vie, loin des interventions en uniformes et des sombres faits divers. Comme quoi, le talent n’attend pas le nombre des années. Il suffit simplement d’attendre le moment opportun pour passer de la théorie à la pratique. Histoire de franchir le pas et ne rien regretter ensuite. Ne serait-ce que pour la démarche, le natif de Caïs mérite le respect à plus d’un titre…
◗ Les Cordes de Christian Daoust. Éditions Vérone. À Commander chez Cultura ou à la Fnac. Prix : 18,50 euros.