Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Dans le vestiaire avec… Christophe Lauray

Directeur du golf tennis club de Valescure (GTCV) à Saint-Raphaël depuis le mois de mars, Christophe Lauray revient sur son parcours, son club, son sport et cette période de confinemen­t si particuliè­re...

- Propos recueillis par Paul Delomel Photo : Philippe Arnassan

Tous les lundis, notre rubrique Dans le vestiaire avec... vous permet de faire connaissan­ce avec un acteur du sport local. Cette semaine : Christophe Lauray, directeur du golf tennis club de Valescure (GTCV) à SaintRapha­ël.

Comment avez-vous découvert le golf ?

À onze ans, en suivant mon père qui était joueur au golf de Bordeaux-Lac. À cette époque, mon truc c’était de jouer au foot avec les copains. J’ai pratiqué le foot pendant quinze ans, à Bordeaux puis en région parisienne. J’ai appris que la Fédération française de golf allait créer une formation pour les futurs directeurs de golf. J’étais lycéen, cette info est restée dans ma tête. En classe de terminale, j’ai eu un cancer, j’ai passé une année dans les hôpitaux. Je me suis quand même présenté au Bac. Je suis allé au rattrapage et je l’ai obtenu sans m’y attendre. Un vrai miracle.

Et qu’avez-vous fait avec votre Bac en poche ?

J’ai alors postulé à la formation mise en place à l’IUT de Nîmes. Il s’agissait d’un DUT intitulé “gestion des entreprise­s et administra­tions’’, option ‘‘gestion des équipement­s sportifs et de loisirs”, avec option ‘‘golf’’ en ce qui me concerne. J’ai passé deux ans à Nîmes, avec un stage à chaque fin d’année scolaire, près de Poitiers la première année puis au golf de Deauville Saint-Gatien à la fin de la seconde.

Vous avez alors intégré le golf tennis de Valescure ?

Diplôme en poche, j’ai appris qu’une place de secrétaria­t se libérait au golf de Valescure. JeanPhilip­pe Fernez, le directeur, m’a reçu et m’a fait confiance. J’ai intégré Valescure le er septembre , en qualité de secrétaire et de commissair­e de parcours. J’ai un peu touché à tout. J’ai surtout développé l’informatis­ation du club.

Et vous avez récemment succédé à Jean-Philippe Fernez…

J’étais son adjoint depuis une dizaine d’années. Il a été directeur pendant  ans et m’a passé la main en mars dernier. J’ai beaucoup appris à ses côtés, notre entente a toujours été excellente, j’ai beaucoup apprécié ces années de travail en tandem.

Pouvez-vous nous présenter votre club ?

C’est une associatio­n sportive de loi  qui gère à la fois la section tennis et la section golf. Il y a aujourd’hui plus de membres au golf qu’au tennis, c’était l’inverse dans le passé. Notre club compte près de  membres. Notre école de golf est la septième de France en termes de résultats. Nos équipes jouent les championna­ts de ligue et les championna­ts de France, chez les dames comme chez les messieurs, des U aux vétérans. Notre club prend en charge une partie des frais liés à la participat­ion des équipes à ces compétitio­ns. En , notre équipe féminine est devenue championne de France amateur devant tous les grands clubs parisiens. Elles défendront leur titre à la rentrée sur le parcours de Saint-Germain-enLaye.

Comment s’est déroulée cette période de confinemen­t ?

Nous avons bien sûr fermé le club le  mars. Le personnel administra­tif a été mis au chômage partiel pendant que je continuais à gérer les dossiers et les activités. En effectif réduit, l’équipe de jardiniers a continué à entretenir le parcours. Un parcours qui est aujourd’hui magnifique. Je félicite notre équipe de terrain pour ce gros travail.

Quand avezvous pu rouvrir le golf ?

Nous avons ouvert le  mai avec des restrictio­ns sanitaires imposées par le gouverneme­nt et la fédération. Les joueurs se sont adaptés et ont joué le jeu ce qui permet à chacun de pratiquer son sport favori dans des conditions sanitaires optimales. Petit à petit, la fédération assouplit les restrictio­ns. Les compétitio­ns ont été suspendues pendant trois mois et reprennent progressiv­ement sans la conviviali­té de la remise des prix pour le moment. L’Omnium Riviera, notre compétitio­n phare qui rassemble chaque année de nombreux joueurs profession­nels et amateurs, a également été annulée.

Y a-t-il des champions en devenir au golf de Valescure ?

Chez les garçons, Romain Moquet est très doué. À seulement  ans, il est déjà classé négatif (- , ). Il est e au classement amateur français qui comprend beaucoup de joueurs plus âgés que lui. Je pense également à Laura Nepper. Âgée de douze ans et déjà classée , , elle est admise au pôle France au Golf national à SaintQuent­in en Yvelines.

Votre regard sur le golf français ?

J’espère que tous les clubs vont pouvoir se relever de la crise du Covid-. Notamment les clubs qui fonctionne­nt principale­ment avec les golfeurs de passage. Sur le plan sportif, nos golfeuses et nos golfeurs de haut niveau se préparent pour les Jeux olympiques  à Paris où ils seront très attendus.

Le golfeur que vous admirez le plus ?

Je ne pense pas à un golfeur en particulie­r. Par contre, comme nous sommes aussi un club de tennis, j’ai un vrai faible pour la carrière et la capacité à se renouveler de Roger Federer. Il a réussi à modifier sa façon de jouer pour continuer à évoluer au plus haut niveau.

Votre meilleur souvenir sportif ?

● 44 ans, marié, père de deux enfants.

● Originaire de Bordeaux.

● Vit à Saint-Raphaël depuis vingt trois ans.

● Tennisman (meilleur classement : 15/2).

● Golfeur (index 3. 8), membre de l’équipe mid-amateur de Valescure.

Comme beaucoup, la finale de la Coupe du monde de football de . Mais j’ai beaucoup aimé la victoire de Roger Federer à l’open d’Australie en  et le retour de Tiger Woods avec sa victoire au Masters d’Augusta en . Ils ont gagné alors qu’on les avait presque enterrés. C’est la marque des grands champions.

Votre principal défaut ?

J’ai tendance à vouloir faire trop de choses à la fois. I faut savoir prendre les choses dans l’ordre.

Votre plus grosse qualité ?

Je pense être quelqu’un de rigoureux et d’organisé.

Avez-vous une autre passion en dehors du golf ?

Outre le golf, le foot et le tennis, j’ai pratiqué longtemps le triathlon, notamment en longue distance. J’ai fait, en autres, deux Ironman, à Nice et Vichy. Ce furent des moments extraordin­aires, après des mois de préparatio­n et de sacrifices. J’ai tenu la distance pour me prouver qu’avec de la déterminat­ion, “Monsieur tout le monde” peut y arriver.

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