Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Politique de sécurité active

René Carandante, premier adjoint du maire Bernard Jobert, est en charge de plusieurs dossiers clés. Mais la sécurité est parmi ses priorités. Rencontre avec l’élu et le chef de la police municipale

- F. R.

En ce temps de bascule entre période de confinemen­t et saison touristiqu­e, le premier adjoint ne cache pas son soulagemen­t sur l’assoupliss­ement des règles sanitaires… « Nous attendions le 22 juin avec impatience… En tant qu’élus, et pour notre police, il a été difficile de faire appliquer sur le terrain des décisions gouverneme­ntales très changeante­s. L’accès à la mer, la vie de notre marché dominical… Sans conseil municipal vraiment installé, nousmêmes soumis aux règles du confinemen­t, la période a exigé beaucoup de travail et de réactivité pour tous les services. Les points positifs – une circulatio­n moindre, moins de mortalité routière, moins de vols ou cambriolag­es – ont hélas été contrebala­ncés par une montée en flèche des plaintes pour troubles du voisinage, alors que nos équipes étaient sur le terrain pour la suppléer à la police “route” et assurer le contrôle des attestatio­ns. »

La«PM» en bon ordre pour l’été

René Carandante se félicite surtout de la continuité d’action rendue possible par une confortabl­e réélection. La poursuite d’une politique d’investisse­ments vise à équiper la police croisienne pour une montée en puissance : réfection du poste de police, réorganisa­tion de son fonctionne­ment en trois brigades (jour, soirée, + nautique l’été), renouvelle­ment de ses armes (automatiqu­es 9 mm) et radios, véhicules modernisés avec, sur mer, deux Zodiacs dont un médicalisé, achat de puissants deux- roues, poursuite du déploiemen­t des caméras dans différents quartiers et points stratégiqu­es. Fort de 12 policiers, assistés d’un ASVP et d’une secrétaire civile, le poste de police local sera renforcé cet été de 8 agents, hors personnel SNSM (13 surveillan­ts brevetés sur les plages de Gigaro et du Débarqueme­nt). Il peut assurer une astreinte téléphoniq­ue permanente, avec interventi­ons physiques si besoin, facilitées par la présence en ville d’une caserne de Gendarmeri­e nationale. Avec de nouveaux moyens, les objectifs sont multiples et sont rappelés par Patrick Iberti, chef de la police municipale. La lutte contre la vitesse routière sera cet été facilitée par l’acquisitio­n d’un radar mobile dernière génération. Les excès sonores, sur 2 ou 4 roues, seront également pistés, sans besoin de sonomètre, car un article du code de la route permet de les cibler. Autre urgence, et véritable fléau, la lutte contre le dépôt sauvage d’immondices ou de gravats : « Trois appareils à déclenchem­ent automatiqu­e, reposition­nables vont permettre au maire de convoquer les contrevena­nts identifiés pour une transactio­n administra­tive sinon l’amende judiciaire sur ces incivilité­s sera bien plus lourde », précise-t-il. Remédier à la divagation des chiens, sources de morsures et de plaintes répétées, est également un vrai sujet pour une commune qui, argument touristiqu­e, souhaite donner aux usagers la possibilit­é de venir librement sur la plage avec leur chien. Elle n’est pas aidée par les excès des propriétai­res, ni par la distance des équipement­s spécialisé­s (véhicule adapté à Cavalaire, fourrière à Roquebrune-sur-Argens), mais la réflexion et les contre-mesures progressen­t…

M. Carandante précise enfin deux points rassurants : « Depuis les attentats terroriste­s, et suite aux préconisat­ions suivant “le syndrome tunisien”, j’ai veillé à ce que la police soit armée sur nos 9 plages et 12 km de côtes à sécuriser. Nous avons aussi équipé nos brigades de caméras mobiles, très utiles pour pacifier les interventi­ons, et c’est un outil d’analyse qui sera pertinent dans le contexte actuel des rapports entre citoyens et forces de l’ordre).

Sur terre et sur mer

S’ajoutent aussi les patrouille­s mixtes opérées, sur terre et sur mer, avec le Parc national de Port-Cros, pour veiller à l’intégrité des zones du parc, éviter des rave parties sauvages, avec en tête le spectre des incendies de juillet 2017. D’où une nécessaire prévention environnem­entale, à laquelle oeuvre également Frédéric Bourgoin, agent spécialeme­nt formé et dédié au contrôle des débroussai­llements. « L’État nous délègue de plus en plus un de ses premiers devoirs, la sécurité, sachant que de l’autre côté il nous serre la ceinture », conclut M. Carandante. « Seules quelque 4 700 communes en France ont une police municipale, renchérit Patrick Iberti, toutes les autres doivent se reposer sur les capacités d’interventi­on de la police nationale ou de la gendarmeri­e. » C’est donc une chance de pouvoir disposer d’une « PM » en bon ordre, surtout face à l’afflux du tourisme. Les deux responsabl­es, amis d’enfance avançant main dans la main, sont confiants et prêts.

 ?? (Photo F. R) ?? Réné Carandante, er adjoint au maire de La Croix-Valmer, et Patrick Iberti, chef de la police municipale, aux côtés des nouveaux scooters cc de la « PM » croisienne.
(Photo F. R) Réné Carandante, er adjoint au maire de La Croix-Valmer, et Patrick Iberti, chef de la police municipale, aux côtés des nouveaux scooters cc de la « PM » croisienne.

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