Royaume-Uni : la piste terroriste retenue dans l’attaque de Reading
La police britannique a affirmé hier considérer désormais comme « terroriste » l’attaque au couteau qui a fait trois morts samedi soir dans un parc de Reading, à l’ouest de Londres. Un suspect, âgé de 25 ans et habitant de cette ville de 200 000 habitants a été interpellé et placé en garde à vue peu après les faits. Trois personnes ont été grièvement blessées et hospitalisées. Les enquêteurs pensent que l'auteur a agi seul, selon le chef de la police antiterroriste, Neil Basu. Plusieurs médias présentent le suspect comme un réfugié libyen.
Couteau
Dans un premier temps, la police n'avait pas retenu de caractère terroriste pour cette attaque, survenue en début de soirée à Forbury Garden. « Le parc était plein, beaucoup de gens étaient assis pour boire un verre avec des amis quand une personne est arrivée, a soudainement crié des mots inintelligibles et est allée vers un groupe d'une dizaine de personnes, essayant de les attaquer au couteau », a raconté un témoin : « Il a poignardé trois d'entre eux, gravement dans le cou et sous les bras, puis il s’est retourné et a commencé à courir vers moi, on s'est retournés et on a commencé à courir ». Les faits se sont produits à proximité de l'endroit où, plus tôt, s'était tenue une manifestation du mouvement antiraciste « Black lives matter », mais les organisateurs, comme la police, estiment qu’il n'y a aucun lien. Le Royaume-Uni a connu deux attaques qualifiées de terroristes ces derniers mois. Fin novembre, un jihadiste en liberté conditionnelle a tué deux personnes en plein coeur de Londres. L'assaillant, qui portait un gilet explosif factice, a été abattu par la police. Le 2 février, trois personnes ont été blessées au couteau lors d'une attaque « de nature islamiste », selon la police, dans une rue commerçante du sud de Londres. L'assaillant, déjà condamné pour des délits terroristes, avait été tué par les forces de l’ordre.
Les forces de l’ordre ont tiré hier des gaz lacrymogènes à Tataouine pour disperser des manifestants (réclamant des emplois et la libération d’un militant) qui leur lançaient des pierres et bloquaient des routes avec des pneus enflammés. Depuis des semaines, un mouvement de protestation est en cours : des manifestants ont érigé des tentes dans plusieurs régions et bloqué la route aux camions appartenant à des sociétés d’exploitation de gaz et de pétrole situées sur le site d’El Kamour, à km plus loin, en plein désert. Les manifestants réclament l'application d’un accord, conclu après des mois de sit-in ainsi que des heurts en , prévoyant d’employer dans ces sociétés des milliers de chômeurs de cette région marginalisée. La situation demeurait très tendue dans la ville en soirée avec des accrochages intermittents.