Des tests sérologiques pour dépister le Covid-19
Ces prélèvements, qui ne détectent pas le Covid-19 à l’instant T mais permettent de savoir si une personne a déjà été porteuse du virus, sont effectués au sein de l’hôpital ou en drive
Je viens avant tout pour me rassurer. » Secrétaire au sein du service de psychiatrie du centre hospitalier de la Dracénie, Céline prend place en salle de prélèvement, au coeur du laboratoire de biologie médicale, où l’attend Nathalie. « Attention, mes collègues me surnomment Vampirella, plaisante, seringue à la main, l’infirmière en charge des tests sérologiques du Covid-19. En moyenne, je réalise une quinzaine de prélèvements par jour, mais en ce moment la cadence s’accélère. Les gens ont besoin de savoir et d’être rassurés… » Une fois rempli, le petit tube de sérum passe en phase pré-analytique et tombe entre les mains de Caroline, l’une des techniciennes du laboratoire. Mains gantées, masque sur le visage, la jeune femme appose sur la fiole un code-barres, imprimé en amont et permettant d’identifier la prescription de la patiente.
« La vigilance ne doit pas être relâchée »
« En parallèle, nous enregistrons sur notre logiciel les données du patient qui seront ensuite, avec le résultat du test, remontées au gouvernement via le système d’information national (Sidep) de dépistage du Covid-19. » L’enregistrement effectué, Caroline regroupe le tube avec ceux déjà disposés sur le bureau et envoie le tout dans la salle de robotique. Pascale Wirquin-Auriel, biologiste médical, explique alors le cheminement des prélèvements : « Lorsque cela est nécessaire, pour séparer les globules rouges du plasma, les tubes passent dix minutes dans la centrifugeuse. » Puis, la biologiste désigne l’imposante machine qui se trouve derrière elle : « Ils sont ensuite placés dans cet automate et répartis dans les appareils d’analyse qui, grâce aux réactifs qu’ils contiennent, permettent de mettre en évidence les anticorps au virus, s’ils existent, en vingt minutes. » Les résultats sont par la suite automatiquement transmis de la machine à l’ordinateur, avant d’être analysés par les techniciens. Ils tombent “officiellement” au bout de soixante-douze minutes. Mais pourquoi faut-il attendre plus d’une semaine, dans certains cas, pour les obtenir ? « Cela dépend de plusieurs paramètres, reconnaît Pascale WirquinAuriel.
De l’état de la personne – si elle est symptomatique ou non – et, bien sûr, de la charge de travail. On peut toujours dire que nous n’allons pas assez vite, que nous n’en faisons jamais assez, mais la surcharge est là. En trente-cinq années de métier, je n’avais même jamais vécu ça », confie la biologiste, avant de revenir à des détails plus pratiques : « Les résultats sont communiqués aux personnes par courrier, et non plus par téléphone. Car cela peut créer des incompréhensions… Des prises de rendez-vous à l’hôpital sont également possibles, même si la voie postale reste privilégiée. » Enfin, tout comme le prélèvement nasopharyngé, le test sérologique se pratique aussi en formule drive. « Cela a été maintes fois répété, conclut Pascale Wirquin-Auriel, mais en cas de résultat positif, qui signifie que la personne a déjà contracté le Covid-19, le médecin traitant doit être consulté et la vigilance, ne surtout pas être relâchée… »
◗ Les tests sérologiques se font sur rendez-vous uniquement. Contact auprès du secrétariat du laboratoire de biologie : 04.94.60.50.44.
C’est le nombre de tests sérologiques effectués au centre hospitalier de la Dracénie, depuis début juin. se sont révélés négatifs, et huit positifs. Pour ce qui est des tests nasopharyngés, prélèvements ont été réalisés depuis le mois de mai.