Le projet urbain, « point d’orgue » de la nouvelle mandature
Comme l’a montré l’examen du rapport d’orientations budgétaires, lundi soir en conseil municipal, le maire et son équipe mettent le paquet pour lancer la réalisation du projet Malraux-Lemoyne
Préalablement au vote du budget primitif – qui interviendra avant fin juillet –, les élus ollioulais ont planché, lundi soir en séance publique, sur le rapport d’orientations budgétaires pour 2020. D’entrée, précise d’ailleurs Christine Del Nero, 1ère adjointe en charge des finances, «ces orientations dessinées en début d’année ont dû être révisées en raison de l’impact de la crise sanitaire ». De fait, le contexte de crise économique qui se profile et le manque de visibilité qui en découle, « incitent à la prudence ». Et ce d’autant qu’il existe des incertitudes sur le niveau des recettes qui proviendront de l’État (notamment la compensation de la suppression de la taxe d’habitation) et sur celles des loyers que perçoit la commune au niveau local. Pour autant, la situation budgétaire de la ville est saine. Elle n’a plus emprunté depuis 2014 et la dette communale par habitant se monte à 282 euros (contre 893 € en moyenne pour les communes de même strate et 793 € pour les communes de TPM). La durée de désendettement est estimée à un an (contre 5 à 7 ans en moyenne pour les autres communes) et la ville dispose d’une épargne importante qui lui a permis d’autofinancer 60 % de ses investissements lors du mandat écoulé.
« Investir millions sur ans »
Au global, explique Christine Del Nero, « l’exercice budgétaire 2020 ouvre la voie d’un ambitieux programme d’investissement de près de 40 millions sur 6 ans, réparti en quatre axes forts » :le grand projet urbain Malraux – Lemoyne, la création d’équipements publics, culturels et sportifs, des acquisitions foncières et la réalisation de logements sociaux. Pour le projet de requalification urbaine (1), qualifié de « point d’orgue » du mandat, la commune prévoit d’y consacrer 5,4 millions d’euros cette année.
Stabilité des impôts
« Cette somme peut paraître élevée, concède le maire Robert Beneventi, mais c’est pour lancer cette opération qui est énorme. A première vue, on sera autosuffisant jusqu’en 2022. Puis il faudra sans doute une ligne d’emprunt en 2023, ce qui est tout à fait faisable au regard de notre situation budgétaire ». Pour réaliser ce projet, la Métropole sera sollicitée pour l’aménagement des parkings, voiries et places publiques. Pour le reste, la commune prévoit de dépenser cette année 3,2 millions pour les acquisitions foncières, 2,6 millions pour les travaux sur les bâtiments communaux (création et entretien), et 520 000 euros pour la construction de logements sociaux. Enfin, concernant la fiscalité locale, les élus font le choix de n’augmenter ni la taxe sur le foncier bâti, ni celle sur le foncier non-bâti. La Ville décide également d’appliquer un abattement de 15 % sur la taxe sur la publicité extérieure (les enseignes commerciales), dont sont déjà exonérés les commerces dont l’enseigne est inférieure à 12 m². Décidé afin d’aider les acteurs économiques touchés par la crise actuelle, ce nouvel abattement consenti représente un effort budgétaire de 27 000 euros. 1. Cette opération prévoit la création de 80 logements (dont 40 % de social), de locaux destinés aux commerces et services, de salles et équipements publics et d’un parking.