Hervé Stassinos : « J’ai appris énormément en six ans »
Le maire sortant se retrouve au coeur d’une triangulaire à haut risque pour conserver son fauteuil. Il savoure cependant d’avoir progressé durant le mandat
Arrivé en première position devant six autres candidats désireux de lui ravir le fauteuil de maire, Hervé Stassinos doit désormais faire face à la concurrence de Bernard Pezery, son prédécesseur (soutenu par trois autres candidats, Frédéric Fiore, Laurent Bailloux et Jean-Louis Savarin), et Lionel Riquelme, son ancien adjoint ayant quitté la majorité en fin de mandat.
Que retenez-vous du premier tour ?
Au-delà de l’abstention, je note que les Pradétans ont renouvelé la confiance qu’ils m’avaient accordée en en me plaçant largement en tête. Ils l’ont même renforcée puisque le score de ma liste est meilleur qu’en . J’avais fait % en et j’ai fait % en .
Globalement les scores vous ont-ils surpris ?
Non, je m’attendais à être à %, je suis à . Avec listes en lice, les voix ont été dispersées forcément. J’ai plus de mal à commenter les scores des autres candidats…
Quel regard portez-vous justement sur les deux autres candidats en lice pour le second tour ?
J’observe qu’ils disent tous les deux que mon bilan est bon et qu’ils reprennent les grandes lignes de mon projet. Ils sont eux aussi dans une continuité de ce que j’ai fait. La seule différence, ce sont les équipes. Chacun doit présenter ses atouts.
Justement, quels sont les atouts que vous pensez présenter ? Que dites-vous aux électeurs indécis ?
J’ai donné toute mon énergie pendant ans, pour embellir Le Pradet, pour le faire revivre et le doter de services publics qu’il n’avait pas. Le bilan est solide. On a aussi réussi à diviser la dette par deux tout en continuant à investir. Pour la suite, plusieurs projets sont déjà lancés. Je pense à la création d’une ressourcerie, à la rénovation de l’école MarcelPagnol ou à l’installation de panneaux photovoltaïques. On veut aussi continuer à animer la commune. En clair, je propose aux Pradétans de continuer ensemble ce qu’on a fait pendant six ans. Continuer à embellir la ville, à l’équiper et à maîtriser les dépenses pour ne pas augmenter les impôts. S’ils ont aimé le premier mandat, ils préféreront encore le deuxième.
Au bout de six ans dans le fauteuil de maire, qu’est-ce qui vous donne envie de rempiler ?
Au bout de six ans, j’ai encore plus de motivation, plein d’idées et plus de maturité. Moi, je venais du secteur privé. J’ai appris énormément en six ans. Il y a des problématiques que j’aborde mieux en fin de mandat qu’au début.
À quoi pensez-vous ?
J’étais sensibilisé sur la protection de l’environnement, la sécurité et les finances mais la partie sociale n’était pas forcément mon point fort. En fin de mandat, c’est devenu un sujet sur lequel j’ai été plus à l’écoute.
Le maire sortant Hervé Stassinos.
Vous parlez d’écoute, le reproche que l’on entend le plus vous concernant, c’est précisément un manque d’écoute… Qu’y répondez-vous ?
En début de mandat, je suis allé au plus pressé pour gérer la commune et remettre la mairie en place. Ça m’a pris du temps. Ensuite, ma capacité d’écoute a été plus forte à partir de quand j’ai eu plus de disponibilité. J’ai d’ailleurs tenu des permanences sans rendezvous
tous les vendredis. J’ai aussi mis en place le budget participatif. Je pense, en fait, que ce n’est pas tant la capacité d’écoute que le mode de communication qui est en cause. Moi, j’ai ouvert la communication à tous. Je suis à l’écoute des avis, mais je ne me limite pas à tenir compte de ce que pensent certains groupes de pression. Et puis, la difficulté d’un maire, c’est d’écouter… et à un moment de prendre des décisions !
Si vous ne gagnez pas, siégerezvous dans l’opposition ?
Je me concentre sur le juin. Je ne me suis pas posé la question.
Hervé Stassinos organise aujourd’hui à heures, un meeting (limité à personnes et uniquement sur invitation). Il sera diffusé en direct sur la page Facebook du candidat (Facebook.com/Stassinos.Herve).