J.-P. Calonge : « Le bilan permet d’envisager l’avenir sereinement »
Arrivé second le 15 mars, Jean-Pierre Calonge a signé, dans l’entre deux-tours, un accord avec le troisième homme de la campagne, René Grisolle. Le premier adjoint sortant a du aussi endosser, en pleine période de crise, la responsabilité de la ville après la démission de François Amat.
Quelle est votre analyse du premier tour ?
Jean-Pierre Calonge : L’abstention a été importante. Elle a concerné tous les âges. Je n’excuse pas le score que nous avons eu à cause de cette abstention.
Avec % la participation a été de points de moins qu’en . Va-t-elle arbitrer le second tour ?
Je pense qu’il y aura plus d’électeurs. Des mesures ont été prises, le Covid s’éloigne… Mais nous étions sur trois listes, nous ne sommes plus que deux.
Votre accord avec René Grisolle a-t-il rebattu les cartes ?
Automatiquement. Ce qui ne veut pas dire que les voix qui se sont portées sur M. Grisolle où sur moi vont se porter sur la liste commune.
Vous envisagez ce second tour dans une dynamique plus favorable ?
J’ai toujours eu une dynamique favorable. J’y ai toujours cru et j’y crois toujours… Je suis persuadé que nous y arriverons.
Mais vous êtes arrivé second…
J’en ai tiré les leçons. L’une d’elle a été de faire une liste de rassemblement avec l’équipe de M. Grisolle.
Vous avez des sensibilités politiques différentes. C’est une union de circonstance ?
C’est un rassemblement pour Solliès-Toucas. On trouve des sensibilités différentes sur toutes les listes aux élections locales. La vie d’une localité n’est pas seulement à droite, à gauche ou au centre. Le maire, avec son équipe, est là pour représenter toute la population (...). Quand vous croisez quelqu’un dans la rue, vous ne lui demandez pas à quel parti il appartient.
Vous avez dû gérer la crise du Covid en tant que maire par intérim. Quelles leçons en tirezvous ?
Encore une fois, je vais parler de rassemblement et d’apaisement. Le maire est un gestionnaire mais aussi quelqu’un qui rassemble. Nous avons tout fait pour que les écoles et les services de la mairie ne ferment pas, que les soignants aient du matériel... Ce n’est pas le fait d’un parti, mais d’un maire avec une équipe municipale et des employés municipaux compétents et professionnels. Cette situation m’a montré l’importance du rôle d’un maire. Être premier magistrat, ce n’est pas être maire. François Amat disait que le rapport entre les deux était de à . C’est vrai.
La crise a-t-elle modifié votre projet ?
Nous repartons avec le même projet mais sa mise en place, suite à la crise, sera sans doute différente car les dotations de l’État ne seront sans doute pas les mêmes. Je me suis félicité de la construction de la maison médicale qui a répondu tout de suite aux besoins face à cette crise. C’est un point fort qui m’a aidé, puisque j’ai dû gérer la crise, ainsi que les professionnels de santé qui ont pu travailler tout de suite.
Quelles sont les priorités de votre projet ?
La jeunesse, que l’on peut aussi associer à l’éducation. Nous avons déjà fait beaucoup, nous allons continuer. Ensuite le cadre de vie. On sort d’un mandat où nous avons beaucoup investi. Maintenant, il faut penser au cadre de vie, apaiser, redonner envie aux Toucassins de venir vers le centre-ville, de fréquenter nos commerces, leur offrir une animation. Il y a aussi la sécurité, que tout le monde vive en harmonie dans cette commune. Nous n’avons pas de gros soucis d’insécurité mais il faut être vigilant. Enfin, la culture, c’est ce qui regroupe les gens, ce qui crée du lien… Tout cela bien sûr encadré par des finances saines. Je n’augmenterai pas les impôts locaux ni la dette par habitant.
Quels arguments pourraient décider les électeurs à voter pour vous le juin ?
Je m’appuie sur un bilan qui nous permet d’envisager l’avenir sereinement et d’une manière apaisée (...). Je ne fais pas de promesses que je ne puisse tenir. C’est pour cela que notre projet reste le même. Nous avons une belle équipe, compétente et solidaire.