Didier Garcia : « Je suis le réel opposant du maire »
Il se définit comme « architecte écolo ». Avant le second tour, la tête de liste de “Un Cap, un Projet” expose ses idées pour « recréer du vivre ensemble »
Pour sa première participation à une élection, Didier Garcia avait terminé en troisième position au premier tour, avec 13,28 % des suffrages exprimés. Le candidat, dont la profession d’architecte a fait beaucoup parler pendant la campagne, avait été devancé par l’opposant du Rassemblement national Frédéric Boccaletti (21,63 %) et le maire sortant Jean-Sébastien Vialatte (DVD, 44,14 %). A l’aube du second tour, il se voit comme la réelle alternative politique pour Six-Fours.
Quelle a été votre réaction à l’issue du premier tour ?
Tout le monde pensait que nous allions être les losers. On finit troisième juste derrière le RN. Le maire pensait qu’il canalisait le RN alors qu’il le faisait progresser. Notre venue les a fait baisser. ans d’opposition, il n’a rien fait. Il aurait dû jeter l’éponge mais en ne le faisant pas, ça profite au maire.
Comment alors l’emporter sachant que cinq listes seront présentes le juin ?
Le premier tour a révélé que l’on est réellement l’opposant principal. Ça a également révélé des dérives du maire en place. Les Six-Founais savent à quoi s’en tenir. Ils savent que l’opposition n’est pas réelle et que nous, on a des choses à leur dire car on a relevé le débat. On a un programme qui a été copié mais jamais égalé.
C’est-à-dire ?
J’ai parlé d’un manager de centre-ville et M. Vialatte a donné la semaine dernière un autre mot en désignant un « entremetteur de commerçants », mais c’est exactement ce que l’on a proposé. Il annonce des mesures en jours alors qu’en ans il n’a rien fait.
Tout en assumant sa profession d’architecte qu’il qualifie « ni plus ni moins de médecin de la ville », Didier Garcia assure être le seul candidat écologique.
Cette crise sanitaire a bouleversé certains projets, est-ce votre cas ?
La pandémie, c’était dans notre programme depuis janvier. Gouverner c’est anticiper et c’est ce qu’on a fait. La protection du citoyen était très importante pour nous.
L’environnement fait partie intégrante de votre projet... Et concernant l’autonomie énergétique ?
Ils se disent tous écologistes, mais ils ne savent pas ce que c’est. Il n’y a pas un bâtiment communal qui marche à l’énergie positive. Il faut regarder ce que nos anciens faisaient et faire de même.
Rénover avec des choses anciennes donc ?
Mais bien sûr. On a perdu la nature. On a perdu la façon de voir la nature. On a cru que l’Homme allait être audessus de celle-ci mais elle revient toujours, toujours.
Vous avez le même avis
pour les espaces extérieurs des commerces. On souhaite rivaliser avec les centres commerciaux et internet. Donc il faut rendre les parkings gratuits aux Six-Fournais. Avant sur la place des Poilus, il y avait une aire de jeux, un terrain de boules, un jardin. Aujourd’hui il n’y a plus rien, alors je les remettrai. C’est ça la Provence.
En termes de sécurité, vous souhaitez déplacer le commissariat aux Lônes...
Oui, à la Villa Nuraghes. J’en ai parlé avec le maire de Sanary et je pense qu’il verrait d’un bon oeil cette
nstallation aux Lônes, car c’est le centre de gravité de la zone Bandol, Sanary, SixFours. C’est une évidence.
Durant la campagne, vous avez été qualifié de candidat du bétonnage…
J’ai un métier qui est architecte et ils n’ont eu que ce seul angle d’attaque. Un architecte c’est quelqu’un qui fait de la sociologie, qui étudie la nature, l’ensoleillement… C’est ni plus ni moins qu’un médecin de la ville. Ils ont essayé de faire un amalgame avec d’autres professions du bâtiment. J’ai déjà des projets qui ont été retenus pour leur particularité en énergie renouvelable et durable. Donc oui, je suis un architecte, mais en plus quelqu’un qui a une casquette d’architecte écolo.
Si vous étiez élu maire le juin, quelle serait votre première mesure ?
Bloquer le PLU, faire un audit financier, un audit sur les bâtiments communaux, parce qu’on va avoir besoin d’économiser de l’argent. Il va falloir être solidaire parce que par rapport au coronavirus, la population va souffrir.
En cas de défaite, siégerezvous au conseil municipal ?
Bien sûr, il faut une réelle opposition car sinon on va continuer à s’endormir. Ça va changer parce que le maire, je ne vais pas le
lâcher. Je veux que cette ville bouge.