F. Boccaletti : « Je défendrai notre cadre de vie »
Après-crise, environnement, sécurité, urbanisation... Le candidat RN évoque les principales mesures qu’il mettra en place s’il est élu le 28 juin
Six-Fours
Avec 21,63 % des voix obtenues au premier tour, le candidat adhérent du Rassemblement national aborde le second avec de nouvelles propositions pour gérer l’aprèscrise sanitaire, puis rappelle l’essentiel de son programme préparé avec sa « liste d’ouverture », composée à 50 % de personnes extérieures au parti de Marine Le Pen.
Avez-vous adapté votre programme suite à la crise sanitaire ?
Je ne reviendrai pas sur la gestion de la crise par la municipalité en place… Aujourd’hui, je veux plutôt me concentrer sur la crise économique et sociale qui arrive. Sur le volet économique : pour les restaurants et cafés, je propose l’exonération des taxes d’occupation du domaine public pour les terrasses pendant un an ; une baisse de % de la CFE (contribution foncière des entreprises), ce qui est tout à fait faisable puisqu’il y a un excédent de millions à la métropole ; J’avais proposé également l’exonération de la taxe sur les enseignes et JeanSébastien Vialatte a dit qu’il le ferait... et puis j’ai lancé l’idée de distribuer des chèques-cadeaux de à euros à tous les foyers six-fournais, à dépenser dans les commerces de la ville. Et je constate que le maire sortant, là encore, a repris mon idée.
Et sur le volet social ?
Il va falloir réfléchir dans les mois qui viennent à comment aider les familles qui vont être touchées par le chômage. On estime à environ % les entreprises qui vont devoir fermer, notamment dans le domaine de la restauration. Le CCAS, qui fait d’ailleurs un très bon travail et dont je suis l’un des administrateurs depuis ans, va devoir revoir ses propositions à la hausse, comme augmenter les bons alimentaires. La municipalité va devoir augmenter son budget. Et il va aussi falloir assurer l’accompagnement, grâce aux assistantes sociales, qui orienteront pour le logement, l’emploi, la formation, en partenariat avec Pole Emploi.
Vous avez beaucoup évoqué l’environnement durant la campagne. Quelles sont vos propositions ?
La priorité si nous sommes élus sera d’engager la modification du Plan local d’urbanisme, pour stopper le tout-béton. Et nous avons constaté que, souvent, les permis de construire accordés par la ville sont attaqués par les riverains ou les associations de défense de l’environnement, avec à la clé, parfois, des condamnations. C’est pourquoi nous voulons mettre en place un comité éthique et environnemental, qui sera composé d’élus de la majorité et de l’opposition, d’associations environnementales, de riverains. Ainsi, quand un constructeur déposera un permis en mairie, on demandera son avis à ce comité, de façon à mettre en garde le conseil municipal s’il y a des risques, ce qui évitera les procédures… Et puis nous prônons le localisme, pour favoriser notre agriculture, les circuits courts, et ce depuis longtemps.
Vous êtes contre les logements sociaux ?
Oui, dans la mesure où l’on nous demande de construire plus de logements sociaux que les Six-Fournais en ont besoin. Il en faut, mais pour les SixFournais. Notre cadre de vie s’est dégradé année après année, et il faut absolument préserver ce qui peut l’être. Il y a actuellement énormément de projets en cours de construction et d’autres sont dans les tiroirs. Ça suffit ! Moi je ne veux pas que Six-Fours devienne une ville-dortoir.
Quitte à payer les pénalités de la loi SRU ?
Je préférerais. Et je suis persuadé que les SixFournais aussi. On pourrait faire un référendum pour leur demander s’ils préfèrent que l’on construise logements sociaux ou que l’on paye l’amende, à hauteur de ou euros de fiscalité supplémentaire par foyer, pour préserver notre cadre de vie…
Vous parlez de consultation, de référendum… Etes-vous favorable à plus de démocratie participative ?
Oui. Parce qu’après un référendum citoyen, sur la modification du PLU ou le fait de vouloir payer les pénalités par exemple, on vote en conseil municipal, puis en conseil métropolitain… Et si le préfet veut aller contre l’avis de la population et des élus, il le peut, mais ça sera très mal perçu. Je trouve qu’un certain nombre d’élus n’ont pas le courage de défendre leurs idées. Moi, j’affirme mes idées et je vais au bout. Et s’il fallait aller en justice contre la préfecture pour défendre l’intérêt des SixFournais, ça ne me ferait pas peur. Je n’ai pas spécialement d’atomes crochus avec Ferdinand Bernhard, mais quand il s’oppose au préfet pour défendre l’attribution des logements sociaux aux Sanaryens, je dis que c’est un maire courageux.
La sécurité ne compte-t-elle plus parmi vos priorités ?
Si, même si les principales préoccupations des électeurs sont l’environnement, le cadre de vie… L’insécurité est principalement ciblée sur un sujet : les cambriolages.
C’est extrêmement traumatisant. Evidemment, Six-Fours n’est pas une ville coupe-gorge comme les quartiers nord de Marseille ou le -. Mais on voit, année après année, une explosion du nombre de cambriolages dans notre ville. Nous souhaitons donc recruter dix policiers municipaux supplémentaires. D’ailleurs, là encore M. Vialatte reprend cette idée, ce qui est très inquiétant pour un maire sortant ! C’est qu’il reconnaît qu’on avait raison de proposer cela, et lors des précédentes élections déjà ! Il faut ensuite un vrai PC de sécurité avec quelqu’un derrière h/. Ce que le maire, encore une fois, reprend dans son programme... Et il faut partout des caméras de vidéo-surveillance de meilleure qualité, car sur certaines, on ne voit rien !
Pensez-vous que les électeurs iront plus voter qu’au premier tour ?
Je l’espère, car le juin, il va se passer quelque chose d’important. Quel avenir veulent-ils pour leur ville pour les ans à venir ? Veulent-ils encore du bétonnage et la destruction de notre identité, ou veulent-ils une nouvelle équipe compétente avec de nouvelles idées pour la défense de leur environnement et de leur cadre de vie, et qui leur assurera une pleine sécurité ?
Certains élus manquent de courage”