TOUS ENSEMBLE, SI ON RÉDUISAIT DE MOITIÉ NOS ÉMISSIONS
On étouffe déjà sous nos masques. Qu’est-ce que ce sera cet été ? Quand le mercure passera dans le rouge. Peu de chance d’échapper à la canicule. C’est ainsi depuis que le thermomètre de la planète s’est emballé : les étés sont de plus en plus chauds.
Pour retrouver un peu de fraîcheur, heureusement il y a la clim’ ! Mais est-ce vraiment la solution ? A vouloir défier ainsi les saisons et tempérer l’air de nos maisons, on accentue en réalité le réchauffement climatique. Car l’économie du froid est aujourd’hui l’une des plus énergivore au monde. réchauffement climatique.
Des chercheurs du CNRS ont en effet démontré que les clim’ parisiennes étaient responsables d’une élévation de la température nocturne de la capitale. En voulant rafraîchir nos intérieurs ont fait monter le mercure à l’extérieur.
Ce cercle vicieux est accentué par les gaz frigorigènes qu’utilisent les pompes à chaleur. Ils ont un effet de serre jusqu’à fois supérieur au CO .En ,on estime que la moitié de nos émissions seront dès lors générées par nos climatiseurs. Et en , ce sont plus de sept milliards de tonnes d’équivalent CO qui seront rejetées dans l’atmosphère par l’économie du froid... Qui ne se résume pas à l’air conditionné.
Aujourd’hui, les trois quarts de l’énergie consommée par cette « cold economy » sert en fait à réfrigérer nos aliments. Le respect de la chaîne du froid est une norme sanitaire qui s’impose partout, y compris dans les pays émergents. On estime ainsi que le nombre de camions réfrigérés va être multiplié par cinq dans les prochaines années sur le continent africain. faire exploser la planète... À moins que, des clim’ d’un genre nouveau nous permettent demain de nous rafraîchir sans pour autant détruire la couche d’ozone ou puiser sans limite dans nos ressources naturelles. C’est tout l’enjeu, des recherches en cours pour inventer la clim’ du futur. De nombreuses entreprises y travaillent. Y compris sur la Côte d’Azur. A Villeneuve-Loubet, la start-up Helioclim fait du froid à partir de la chaleur du rayonnement solaire. À Biot, Sustain’Air utilise un procédé de dessication...
Demain, il sera peut-être possible de nous rafraîchir de manière éco-responsable. Mais en attendant qu’est-ce que l’on fait ? On peut toujours opter pour de vieilles techniques comme le puis provençal qui va puiser la fraîcheur dans la terre.
À défaut, il nous faut avoir conscience qu’allumer la clim’ n’est pas un geste anodin et apprendre à réguler nos usages.