Second round aux Arcs
Avec la crise sanitaire, les priorités de Nathalie Gonzales et Nicolas Datchy ont-elle évolué ?
Dernière ligne droite pour les deux candidats en lice pour le second tour des municipales, dimanche : le maire sortant, Nathalie Gonzales, crédité de , % le mars dernier suivi de Nicolas Datchy avec , %. Ce dernier a profité de l’entre-deux-tours pour consommer une alliance avec Guy Languillat. Elle se traduit par l’intégration de deux membres de sa liste à parité respectée (Corinne Mata et Daniel Sernesi). En revanche, la liste de Stéphane Michel, pourtant qualifiée au second tour (, %) n’a pas souhaité se maintenir, ni fusionner avec l’une des deux listes. Quels enseignements tirer ? Nathalie Gonzales, grâce à sa large avance, peut légitimement entrevoir la victoire. Celle-ci dépendra évidemment d’une totale mobilisation de son électorat mais aussi du report des votes de son ancien adversaire Stéphane Michel.
Quelle analyse faites-vous des résultats du tour ?
er ◗ Nathalie Gonzales : Il nous place largement en tête, face aux trois listes opposantes. Lorsqu’on fait le décompte, il nous manque voix pour être élus dès le er tour. C’est une belle marque de confiance des Arcois. Le fort taux d’abstention laisse un peu une part d’inconnue au niveau du second tour. ◗ Nicolas Datchy : % des inscrits se sont exprimés alors que les précédentes élections ont mobilisé entre et % aux Arcs. J’estime qu’en raison de la crise sanitaire un électeur sur trois n’est pas venu aux urnes, dont une grosse partie de mon électorat.
Nouvellement élus, certains augmentent leurs indemnités, d’autres les baissent. Que ferezvous ?
◗ N. G. : Elles seront inchangées. Une indemnité n’est pas un salaire. Elle permet aux élus de faire face aux frais inhérents à leurs fonctions. Avec une particularité aux Arcs : l’enveloppe est partagée entre le maire, ses adjoints et tous les conseillers de la majorité, car chacun a une délégation. ◗ N. D. : Il n’y aura aucune augmentation. Au contraire, un reversement. Chaque élu en charge d’une délégation, tout comme le maire, versera un pourcentage de ses indemnités sur un fond spécial orienté soit auprès de familles ou d’handicap en difficulté, soit auprès du conseil municipal jeune.
Êtes-vous favorable à un projet de maison médicale ?
◗ N. G. : Le processus est en route avec les médecins. Deux se sont installés il y a moins d’un an. Ils ont l’intention de créer une maison médicale. La commune facilitera leur installation. Cela étant les élus de l’agglomération devront faire un effort pour venir en aide au centre hospitalier de la Dracénie. Je ne souhaite pas qu’il devienne un hôpital de seconde zone, vidé de sa substance sur des pôles essentiels. ◗ N. D. : J’ai présenté en un projet ficelé à l’équipe en place. Il n’a pas été retenu. Bien avant la crise du Covid-, c’était une priorité. Aujourd’hui, on se rend compte de ce besoin impérieux. Je défends ce projet tant pour les professionnels de santé que pour améliorer la prise en charge des patients. Des gardes ponctuelles ou régulières pourraient ainsi être mises en place. À mon sens, c’est le projet majeur de la ville.
La salle polyvalente, est-ce l’une des priorités du mandat ?
◗ N. G. : Une nécessité. Celle du centre-ville est obsolète. L’avantage du projet route de la
Inscrits : 5710 Votants : 2601 Exprimés : 2540 ✒ Nathalie Gonzales (LDIV) : 48,93 % ✒ Nicolas Datchy (LDVD): 24,01 % ✒ Stéphane Michel (LDVC): 17,87 % ✒ Guy Languillat (LDVD) : 9,17 %
Chabotte est la proximité avec le centre-ville, les usagers pourront y accéder à pied. Et il est suffisamment éloigné des habitations pour ne pas générer de nuisances. Un parking est prévu. ◗ N. D. : Il est temps. Elle est promise depuis ans, évoquée à chaque campagne électorale mais on ne la voit pas arriver. Un retard considérable a été pris sur ce projet. Il ne pourra se faire qu’à l’aide de subventions, d’aides partenariales avec des fonds d’investissement au niveau national et européen.
Que comptez-vous faire concrètement pour la reprise économique des commerces de proximité ?
◗ N. G. : Les commerçants sont exonérés pour l’année de leur droit d’utilisation du domaine publique. Nous avons relayé les aides proposées par l’État. Audelà de la crise, le redémarrage de l’économie est essentiel. À cet égard, nous avons de bons signaux avec la commercialisation du dernier lot de la zone des Bréguières. À l’Écluse, un acquéreur est dans les starting-blocks pour commencer son exploitation. Enfin, des lots sont en attente d’attribution sur la zone à vocation agricole. L’économie passe par les emplois qui sont créés. Pour les commerces de proximité nous avons sollicité une ORT (Opération de revitalisation du territoire) et le dispositif « Petite ville de demain ». Le but est de relancer de manière globale l’économie. En centre-ville, une réhabilitation des logements vétustes et une modernisation des commerces sont au programme. Le tout en lien avec le patrimoine et le pôle médical générateur de flux. ◗ N. D. : J’ai une batterie de mesures dont un principe de parrainage entre une association et un commerce de proximité en allouant une subvention complémentaire dédiée à la consommation locale. Une association volontaire recevra € de chèques pour en bénéficier, les adhérents doivent investir le même montant que celui reçu. Pour associations arcoises, € sont sur la table. En résumé, c’est le même principe mis en place par l’Agglo pour les restaurants. J’entends aussi instaurer la journée nationale du commerce de proximité et de l’artisanat en septembre, programmer des artistes en extérieur cet été avec une ambiance musicale mesurée pour garantir la quiétude des riverains du coeur de ville.
Avez-vous intégré des idées du programme de M. Michel ?
◗ N. G. : Lorsqu’on écrit un programme, il est réfléchi en amont même si toutes les idées sont bonnes à prendre. Je trouve un peu “démago” de dire : “j’agrémente mon programme des idées des uns et des autres”. Si on les avait trouvés si bonnes, il fallait partir ensemble dès le début. Je prendrai les idées des Arcois lors des commissions citoyennes. ◗ N. D. : Je le rejoins sur la nécessité de mener une réflexion sur le moulin Sainte-Cécile. Il avait des dispositions complémentaires à mon programme sur la bienveillance et le bien-être au travail pour le personnel communal. À cet égard, j’ai repris en partie ses idées pour compléter les miennes. Il y a du bon dans chaque programme. Si je suis élu maire, l’opposition aura sa place et portera des projets qu’elle prévoyait pour l’intérêt général.
Un mot sur l’environnement et l’écologie, deux thématiques d’actualité...
◗ N. G. : À chaque projet, il faut évaluer l’impact au niveau de l’environnement de manière à juger et jauger s’il doit aboutir et s’il faut compenser. ◗ N. D. : Les atouts viticoles doivent être préservés. Un arbre ou pied de vigne arraché sera remplacé. Je ne suis pas favorable à l’extension de la zone des Bréguières car je souhaite préserver la filière viticole de proximité. Une tolérance zéro sera appliquée en matière de dépôts sauvages.
La crise vous a-t-elle amené à fixer de nouvelles priorités ?
◗ N. G. : Elle nous a fait prendre en compte certaines choses pas suffisamment anticipées. Il faut, à l’avenir, avoir des stocks de gel hydroalcooliques, de masques. Et en termes de communication, développer des outils pour informer les citoyens au niveau local. Particulièrement ceux qui sont isolés. Une des élues sera référente au niveau médical et paramédical de manière à avoir un interlocuteur privilégié. ◗ N. D. : Les deux premiers axes sont la maison médicale, l’aide aux entreprises (commerces et artisanat de proximité). Le troisième : l’anticipation de la crise pour la rentrée scolaire. Il semblerait que des régulateurs de l’emploi soient préconisés pour les écoles afin de maintenir la distanciation sociale tout en leur accordant plus de liberté. Un peu à l’image des temps d’activités périscolaires. Il faut anticiper ce dispositif. Enfin, dans le domaine social, apporter un accompagnement aux familles.
Les indemnités resteront inchangées ” Nathalie Gonzales
Pas favorable à l’extension des Bréguières! ” Nicolas Datchy