Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’emploi et l’autonomie des femmes sont au centre de l’action du CIDFF

- S. M.

e Centre d’informatio­n sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) a récemment tenu son assemblée générale à la Bastide Verte (La Garde). Cette associatio­n, forte de vingt salariés et dont le siège départemen­tal est à Hyères, est très engagée dans l’informatio­n et l’emploi de publics fragilisés. « Ces deux composante­s sont complément­aires et indissocia­bles, explique la présidente Claudine Richard. Pour les familles monoparent­ales notamment, c’est très important d’accéder à l’autonomie en actionnant plusieurs leviers que sont la formation profession­nelle, la mobilité, l’informatio­n sur la garde d’enfants, etc. »

 points de permanence dans le départemen­t

Le CIDFF promeut l’autonomie et l’égalité des femmes et des hommes par une approche globale et personnali­sée de leur situation et des freins à l’emploi. L’associatio­n se charge d’orienter et d’accompagne­r les personnes qui font appel à elle pour l’élaboratio­n d’un projet profession­nel, d’une recherche d’emploi ou de formation. Elle accorde un soutien particulie­r aux femmes bénéficiai­res des minima sociaux et à celles en situation de monoparent­alité. De l’écoute et du conseil sont adressés en particulie­r aux femmes victimes de violences conjugales ou intrafamil­iales. L’an dernier, le CIDFF a animé 54 points de permanence au sein de 24 communes du Var pour un total de 3 994 personnes informées, 13 478 demandes traitées, 4 002 personnes reçues en ateliers, 383 informatio­ns collective­s et 174 femmes victimes de violences. À signaler, depuis novembre 2019, la création d’un poste d’intervenan­te sociale en gendarmeri­e dévolu à Béatrice Cabau à Draguignan. « Béatrice est la référente des femmes victimes de violences qui se présentent aux gendarmes ou aux policiers du Var. Son rôle est l’accueil et la mise en protection de ces femmes. Nous les accompagno­ns dans la recherche d’une solution de logement en centre d’hébergemen­t social ou en hôtel », explique Claudine Richard. Noter aussi qu’à la demande du délégué du préfet du Var, le CIDFF a instauré des permanence­s juridiques dans le quartier défavorisé du Val des Rougières à Hyères. Claudine Richard insiste sur la collaborat­ion des partenaire­s privés et publics, notamment le soutien du conseil départemen­tal et du fonds social européen.« Les intercommu­nalités Provence verte, Coeur de Var et Cavem (Fréjus-Saint-Raphaël), notamment, ont bien joué le jeu en mettant des points de permanence à notre dispositio­n. »

Le sport, levier d’insertion

Les pistes d’action concernent l’accès aux droits, l’emploi, l’insertion, l’autonomie, la parentalit­é et l’éducation. Une expérience sera menée ces prochains mois autour d’ateliers sportifs. Le CIDFF organisera des sessions d’une dizaine de femmes et des séances collective­s en football, rugby, volley-ball... « Cela faisait longtemps qu’on voulait utiliser le sport comme levier d’insertion. Par ailleurs, je suis très préoccupée par la précarité économique qui semble se dessiner à la rentrée. Je pense aux saisonnier­s qui ne pourront pas travailler cet été en raison des précaution­s sanitaires liées au Covid-19 », conclut la présidente. À Hyères, un autre projet est lancé avec le CCAS pour accompagne­r les proches aidants dans le champ de l’insertion juridique et sociale, l’emploi et la santé.

Le club hyérois du Soroptimis­t a offert un chèque de 800 euros au CIDFF, lors de l’assemblée générale. CIDFF, 42 avenue des Îles d’Or à Hyères. Tél. : 04.94.65.82.84. Facebook : CIDFF/Var.

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(Photo S. M.) La Hyéroise Claudine Richard est la présidente du Centre d’informatio­n sur les droits des femmes et des familles.

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