J.-S. Vialatte : « Prévenir les phénomènes climatiques »
Dimanche soir, le maire sortant de saura si les électeurs ont choisi de lui confier un cinquième mandat. D’ici là, il répond à nos questions
Un grand challenge : le risque inondation”
Six-Fours
mettre en place ce qu’on a appelé “le grand plan des petits travaux”. C’est-à-dire qu’on va multiplier les petits travaux dans les bâtiments publics, par exemple de peinture, de plomberie, etc., de façon à pouvoir faire travailler les artisans locaux. Le fait qu’il s’agisse de petits chantiers permet d’échapper à la procédure lourde de l’appel d’offres. Il s’agira simplement d’une mise en concurrence avec trois devis. Et à la rentrée, on va également distribuer des bons d’achat aux familles six-fournaises, à dépenser dans les tous les commerces six-fournais. Tout cela pour soutenir l’économie locale.
Votre premier poursuivant, Frédéric Boccaletti, assure que vous lui avez piqué l’idée des bons d’achat…
Je ne suis pas sûr que ce soit de lui, et de toute façon peu importe qui a eu l’idée. L’essentiel c’est qu’ils existent. Et à vrai dire, le principe des bons d’achat existe déjà, à travers les bons alimentaires du CCAS. On va simplement généraliser le principe.
La sécurité compte-t-elle toujours parmi vos priorités ?
Oui. Et l’une des nouveautés est la création d’une brigade cynophile. Le premier agent a été recruté et il arrivera avec son chien début juillet. On va également renforcer encore la vidéosurveillance et il y aura désormais h/ un agent derrière les écrans, ce qui n’était pas le cas avant. On partirait sur environ un nouveau policier recruté par an sur le mandat. Avec à terme, si on y arrive, le renforcement de la patrouille de nuit.
Six-Fours est-elle devenue une ville dangereuse ?
Évidemment non ! SixFours est une ville tranquille, mais il y a une demande forte de la population. Vous savez, les interventions des patrouilles de nuit se résument principalement à du tapage nocturne, des conflits familiaux…
Certains de vos opposants parlent de trafic de drogue…
Je ne vais pas vous dire que c’est faux. Ça existe dans toutes les villes. Mais rien à grande échelle, rien d’inquiétant. On est très vigilant à la sortie des collèges et du lycée où, justement, on a installé des caméras.
Quels sont vos projets pour l’écologie ?
C’est une grande préoccupation pour beaucoup de gens. Et je l’aborde sous différents angles : les déplacements d’abord. Nous avons favorisé le vélo à assistance électrique et nous continuerons à multiplier les stations. Évidemment, nous allons multiplier les pistes cyclables durant ce mandat. Nous allons reconduire cet été les navettes municipales gratuites qui allaient du centre-ville jusqu’au Brusc,
Jean-Sébastien Vialatte a des idées pour aider l’économie locale.
en l’améliorant cette année puisqu’elles iront jusqu’à la Coudoulière. L’idéal, à terme, serait d’avoir une navette qui desservirait tout le littoral... Mais il ne faudrait pas créer une concurrence avec le réseau Mistral, géré par TPM, et qui a un coût. Il faut que ça reste une prestation ponctuelle.
Les récentes inondations à Six-Fours ont marqué les esprits.
Notre grand challenge, c’est la lutte contre ce risque, avec des phénomènes climatiques de plus en plus violents. Ça se fera en collaboration avec la métropole, qui a déjà participé en finançant la digue anti-submersion. Et nous avons plusieurs grands projets : sur l’Augias, on va recalibrer ce ruisseau et conforter les berges qui sont
en train de s’effondrer, et le couvrir ; ensuite, un bassin de rétention chemin de la Forêt ; et on va doubler l’écoulement du ruisseau du Pontillot sous l’avenue de la Mer, au fur et à mesure des travaux prévus sur le prochain mandat, entre Bucarin et le garage Citroën, environ. On va créer en quelque sorte une rivière souterraine. Et l’autre problème majeur après les inondations, c’est la canicule.
Quel est votre plan pour lutter contre la canicule ?
Nous avons un grand plan de plantation d’arbres d’alignement le long des avenues. Ça fait de l’ombre, mais surtout, ça absorbe du CO. On en déjà planté beaucoup, mais l’objectif c’est nouveaux arbres par an sur les six ans du mandat.
Que répondez-vous à ceux qui déplorent le “bétonnage” de Six-Fours ? On peut leur dire que la ville a l’obligation de construire des logements. Et que des centaines de SixFournais attendent un logement...
Pourtant, certains de vos opposants disent qu’il faut vite modifier le Plan local d’urbanisme pour limiter les constructions…
Ce serait une mauvaise idée, puisque le PLU actuel ne permet pas de construire % de logements, de répondre aux obligations législatives pour faire du logement social. Si on partait sur une modification, l’État pourrait nous demander une plus grande constructibilité, en augmentant la hauteur des bâtiments par exemple. Aujourd’hui, on est à % et on arrivera jamais à %. Il n’y a plus beaucoup de terrains disponibles… De toute façon à Six-Fours, on ne construit jamais des résidences de plus de logements.
Des projets pour les jeunes ?
Oui, nous avons quelques projets qui peuvent les intéresser : la rénovation du skate-park du bois de la Coudoulière et la création d’un bowl (skate-park en forme de cuvette) au parc de la Méditerranée ; mais aussi l’ouverture d’une salle en accès libre derrière la salle Malraux, pour pouvoir se réunir le soir, autour de jeux vidéo, de musique, d’un distributeur de boissons… L’idée c’est que les jeunes aient un endroit à eux, pour se retrouver, sans déranger le voisinage.