PLAN-DE-LA-TOUR
Disparition du réalisateur Etienne Perier
Le réalisateur Etienne Perier, s’est éteint ce 21 juin 2020 à l’âge de 88 ans dans sa demeure du Plan-de-laTour. Né à Bruxelles en 1931, Etienne Perier a traversé le siècle dernier la caméra au poing, un script sous le bras, d’un bout du monde à l’autre. Diplômé de philosophie et de lettres il quitte la Belgique à 20 ans pour vivre ce qui le passionne totalement : le cinéma. Assistant d’Henri Georges Clouzot dans « Les Diaboliques », en 1957, il filme son ami Bernard Buffet, courtmétrage qui lui vaut d’être primé au festival de Venise en 1958. Ce succès va le propulser . Il travaille avec Jean Cocteau au repérage et la préparation du « Testament d’Orphée ». Dès lors, sa carrière ne s’arrêtera plus. Réalisateur, scénariste, de I953 jusqu’à 1958 il collabore avec Charles SPAAK à plusieurs scénarios dont « Charmants garçons » et avec Dominique Fabre qui, par la suite, écrira la plupart de
Etienne Perier avec Bernard Buffet.
ses films français. Témoin de l’histoire du 7e art, il a dirigé les plus grands. En 1960, il signe avec la MGM et tourne « Bridge to the sun » avec Carroll Baker et Jimmy Shigeta (Golden globe award). En 1964, ce sera « Dis-moi qui tuer » avec Michèle Morgan, Jean Yanne et Dario Moreno. À la tête de sa société de production Planfilm, il réalise en 69 « When 8 bells toll » avec Anthony Hopkins. En 1977, il réunit dans « La part du feu » Michel PIccoli, Claudia Cardinale et Jacques Perrin. En 80, il tourne son premier
film pour la télévision, « La Confusion des sentiments » avec Michel Piccoli et Pierre Malet. Au final, une trentaine de films sous sa direction, lui qui aimait se dire « metteur en scène ». Né entre-deux-guerres, il aurait pu incarner la Nouvelle vague mais a préféré se rester fidèle et avoir son propre style. Sans compromission, il a toujours cultivé son esthétique, sans tomber dans la mode. Etienne Perier n’était pas mondain, seul le travail l’intéressait. Il a vécu discrètement, entouré de ses amis.