Finances : « Notre budget est conforme au cap fixé »
Les conseillers municipaux ont approuvé, hier, le compte administratif de l’exercice 2019, après une présentation forcément technique et un peu rébarbative dont voici le résumé
Hier soir, la séance du conseil municipal aura notamment été l’occasion de présenter le compte administratif de l’année 2019. « C’est le moment de comprendre l’articulation économique et financière de l’année écoulée », précisait en introduction François Gibaud, adjoint délégué aux finances. Pour être clair, le compte administratif permet de mesurer les écarts entre ce qui a été réalisé et le budget primitif. Concernant les recettes et dépenses de fonctionnement, elles sont sensiblement les mêmes chaque année. Pour les dépenses et recettes réelles d’investissement, il en va autrement. De fait, il suffit par exemple que des travaux soient plus longs que prévu, pour que le reliquat de leur montant soit reporté sur le budget suivant.
Baisse de la dette, hausse des investissements
Pour appréhender au mieux la gestion financière, il est important de s’attarder sur l’épargne, mais aussi d’observer la dette et la capacité de désendettement. En 2014, la dette atteignait 37 416 917 M€ contre 30 126 364 M€ en 2019. Pour autant, les dépenses réelles d’investissements ne sont pas restées statiques. Elles sont passées de 4 687 308,40 M€ en 2014 à 10 189 048,78 M€ en 2019. Entre 2018 et 2019, la hausse a été de +28,31 %.
S’ensuivait une analyse comparative avec les communes de même strates autour de différents ratios. La ville a une dépense par habitants inférieure de 353 euros par rapport à la moyenne nationale, et dégage des recettes inférieures de 374 euros par rapport à cette moyenne. Après déduction des annuités de la dette, il reste un boni de 9 euros par habitant que l’adjoint aux finances a mis en exergue pour signifier la bonne gestion de la ville. Lequel ne le disait pas autrement en précisant que la ville se situe bien en dessous des seuils de déclenchement du réseau d’alerte
– lesquels, s’ils devaient être mauvais, déclencheraient une mise sous tutelle de la ville. De conclure : « Ce compte administratif est conforme au cap fixé, avec une rigueur conservée sur les dépenses de fonctionnement, une augmentation de nos recettes de fonctionnement, et un programme d’investissement en grande partie réalisé ou engagé. » Ce à quoi le conseiller d’opposition Mathieu Werth ne manquait pas de réagir. « (...) Je pense qu’en 2019, votre budget n’était pas sincère et que devant la manne excédentaire de 10 M€ vous auriez pu baisser les impôts (...) vous affichez finalement que nous sommes une ville riche qui risque de participer aux divers fonds de péréquation de l’État qui va se servir allègrement pour redistribuer aux vraies villes pauvres. » Et François Gibaud de lui répondre : « (...) La nécessité de consolider notre trésorerie est primordiale. Nous ne sommes pas une ville riche mais une ville bien gérée. C’est là toute la différence. Qu’on ne nous fasse pas croire qu’une ville bien gérée est forcément riche, et que l’on aurait donc pu baisser les impôts. Ce n’est pas vrai. Baisser les impôts, ce serait affaiblir le service public de Draguignan. » C’est dit.