Loin d’être un cas isolé
Cette affaire jugée devant le tribunal correctionnel de Draguignan n’est pas un cas isolé dans notre département viticole. « Ce n’est pas un cas rare ou qui nous étonne. Grosso modo, on a au moins une affaire par an dans une zone nécessitant des autorisations de défrichage », a expliqué l’agent de l’OFB, Patrick Martin, à l’audience. Plusieurs dossiers sont en cours impliquant des domaines viticoles, et leur nombre est en croissance, selon le parquet, sans qu’on puisse déterminer si c’est dû à une augmentation des infractions ou le fait que les contrôles se sont accrus. « Je n’ai jamais vu une tortue morte
à la protection de l’environnement », a fustigé la procureure, Estelle Bois. « Qu’on ne dise pas que c’est pour gagner de l’argent, j’en perds beaucoup », a répondu M. Sénéclauze en fin d’audience. Le domaine, racheté en 1996 à des Japonais, et à l’abandon selon lui, faisait 14 millions ou vivante à cet endroit », s’est plaint le viticulteur, affirmant aussi : « Le fait de nettoyer la forêt permet à la tortue d’avoir un habitat correct. » Son avocat, Me Michaël Reghin – qui a plaidé la relaxe –, a de son côté rappelé que de l’aveu même de l’administration, la carte de sensibilité pour la tortue n’a pas prétention à rentrer dans le détail parcelle par parcelle et fait appel à des extrapolations. « L’étude réalisée en amont pour classer cette zone en rouge a été faite par plusieurs scientifiques et c’est rouge parce qu’il y a des tortues », a rétorqué Patrick Martin.
d’euros de chiffre d’affaires au début de la procédure, mais plus que 900 000 euros environ maintenant. L’affaire a été mise en délibéré au 25 septembre.
1. Devenu entre-temps l’Office français de la biodiversité (OFB).