Un centriste prend la tête de l’Irlande
Le dirigeant du parti de centre droit Fianna Fail, Micheal Martin, est devenu hier le nouveau Premier ministre irlandais, prenant la tête d’un gouvernement de coalition dans lequel son parti cohabite avec la formation centriste rivale Fine Gael et les Verts. Âgé de 59 ans, il a été élu par les députés avec 93 voix en sa faveur (63 contre et trois abstentions) et succède ainsi à Leo Varadkar, le dirigeant du Fine Gael. C’est la première fois que les deux partis centristes, ennemis jurés depuis la guerre civile de 1922, s’allient pour gouverner.
La percée du Sinn Feinn sans impact
Les Irlandais s’étaient rendus aux urnes en février dernier, mais aucun parti n’avait obtenu une majorité suffisante pour pouvoir gouverner seul. À l’issue de plusieurs mois de négociations en pleine pandémie, le Fianna Fail, le Fine Gael et les Verts s’étaient donc accordés pour constituer un gouvernement sans les nationalistes du Sinn Fein. Avec un programme ancré à gauche, le dernier parti, favorable à une réunification avec l’Irlande du Nord, était arrivé en tête avec les suffrages de 24,5 % des électeurs. Mais faute d’avoir présenté suffisamment de candidats, il n’est devenu que la deuxième force politique au Parlement avec 37 sièges.
Direction tournante
Le gouvernement de coalition aura une direction tournante. Micheal Martin, dont le parti Fianna Fail est le groupe parlementaire le plus important avec 38 des 160 sièges, assurera les fonctions de chef du gouvernement jusqu’en décembre 2022. S’exprimant juste après son élection, Micheal Martin a déclaré que la lutte contre la pandémie serait sa priorité. Il a également insisté sur la nécessité de mesures d’urgence économiques, alors que le pays est confronté à la récession la plus rapide qui l’ait jamais frappé. Il a enfin mentionné d’autres défis, comme l’accès à des logements abordables ainsi que la crise climatique.
pauvres minets avaient poussé des wagonnets au fond de la mine. En ce lundi matin, j’avais presque envie de casser ma télévision, puis je suis passée sur une chaîne musicale pour entendre Daniel Barenboïm jouer une sonate de Beethoven et j’ai pensé que l’homme pouvait, aussi, être capable du meilleur. Sans la musique, la vie ne serait qu’une erreur.
apportée par le fait qu’un des membres du Conseil scientifique tutoyait le patron de Gilead, firme que monsieur Raoult décrit de fait comme l’auteur d’un complot mondial ourdi contre lui. La plus intéressante interpellation fut celle du député du Gard, Philippe Berta, par ailleurs savant généticien, qui lui posa calmement et poliment la seule question qui vaille : pourquoi n’avez-vous pas fait des essais cliniques dignes de ce nom ? Philippe Berta vit alors se déchaîner l’onde de choc d’un mépris incommensurable. Heureusement, sa question était la dernière, sinon continuer l’audition aurait tourné au carnage. À la sortie, les médias agglutinés attendaient le prétendu paria, mais il avait décidé de donner l’exclusivité pour le lendemain à la matinale de l’intervieweur le plus pugnace de l’audiovisuel, Jean-Jacques Bourdin. Et chacun de se demander si ce dernier allait maîtriser
() un homme qui ne pratique la politique de la main tendue que pour vous la coller en pleine figure ! a alimenté la machine à soupçons en indiquant avoir subi des injonctions incessantes d’information sur les procédures de la part de sa supérieure, la procureure générale de Paris, informations dont on sait qu’elles aboutissent dans l’heure sur le bureau du garde des Sceaux. Il n’en fallait pas plus pour alimenter les théories du complot politicojudiciaire. Il paraît toutefois curieux de reprocher à cette instance d’avoir accéléré les procédures. François Fillon étant candidat à l’élection présidentielle, il était au contraire indispensable d’aller vite. Non, ce n’est pas là qu’il faut chercher le dérèglement, mais bien plutôt que cette affaire soit allée devant le PNF, dont elle ne relevait absolument pas. On peut juger avec quelques raisons l’attitude de François Fillon au mieux légère, au pire peu reluisante, mais elle relevait d’une simple enquête menée par le bureau de l’Assemblée nationale. Quant au complot politique, il se heurte à une impossibilité majeure : il n’aurait pu être manigancé que par le pouvoir en place alors, c’est-à-dire Hollande. Or chacun sait que ce dernier haïssait Emmanuel Macron qu’il considérait comme un traître et un renégat. Pourquoi aurait-il monté une machination qui aurait servi un rival détesté ? La seule explication qui reste est celle de l’hostilité du juge d’instruction Serge Tournaire, celui qui mit François Fillon en examen. Était-il mû par une haine politique ou par une conception intransigeante de la justice ? L’une n’est pas exclusive de l’autre…
1. Jeudi matin, le maître de l’interview s’est fait disperser façon puzzle par le Marseillais. Comme je m’y attendais, il lui était impossible de résister à tant d’agressivité sauf à sortir du cadre de la raison.